C’est
l’ami Lucien qui aujourd’hui va vous parler de son expérience de la conduite sur
les routes philippines et des surprises que l’on peut y rencontrer.
En
dehors des quelques grands axes balisés, s’enfoncer à travers campagnes,
montagnes et routes côtières s’avère, presque à chaque fois, une aventure.
Lucien
qui a déjà écrit sur ce blog, lorsqu’il nous a fait partager son expérience d’une
expédition sur Camarines Sur au début de l’année, est maintenant installé à
Lipa. Lipa que l’on peut considérer comme une grande ville, se situe à 78 kilomètres
au sud de Manille et à l’est du lac Taal. Avec près de 300.000 habitant, c’est une
‘’First Class City’’ de la province de Batangas.
Les
parties des côtes battues par les vents, tempêtes et violents courants,
présentent rarement de belles plages de sable blanc, où alors il va s’agir de
plages temporaires qui vont migrer au gré des éléments.
Donc l’ami
Lucien, doté de sa nouvelle monture une Toyota
Avanza, en compagnie de Ruth se lance et s’élance.
Les
belles plages….. ce sera pour une autre fois !
Laiya est une station touristique ‘’huppée’’, tout du moins selon les critères philippins.
Laiya est une station touristique ‘’huppée’’, tout du moins selon les critères philippins.
Vendredi
15 novembre 2013.
On a
décidé de se rendre jusqu’à la mer à Laiya sur la côte sud occidentale de l’île
de Luzon et où foisonnent quelques jolies plages aux dires de certains.
Départ
sur le coup de midi, un peu tardivement, il est vrai.
Cela relève de la faute professionnelle.
Cela relève de la faute professionnelle.
Sur le coup notre objectif change, ce sera uniquement pour découvrir le coin.
Pour
profiter réellement ce sera pour un autre jour à moins de trouver un endroit
sympa pour passer la nuit.
Nous
verrons.
Pour
y aller, nous devons dans un 1er temps rejoindre la route côtière nommée
Lobo-Malabrigo road située à une distance de 50 kilomètres.
Ensuite
nous devrons longer durant une trentaine de kilomètres cette même route côtière
jusque Laiya, notre destination finale avant de remonter par les terres
intérieures par une route longue de 60 kilomètres. Total 140 kms.
Quand
je le disais que c’était pour aller reconnaître le terrain avant un séjour plus
ludique à venir. Quand on sort de la « Plantacion Meridienne » domaine où nous
habitons et jusqu’à Ibaan, la route est jalonnée de petites maisons et mêmes
des villas parfois un poil cossues.
Ici,
on ne sent pas la pauvreté comme en province profonde, la zone semble plus
dynamique économiquement parlant et c’est assez propre.
Puis
après Ibaan, petite ville anodine, guidés par la tablette Samsung transformée
en gps pour l’occasion et avec Google Maps, nous commençons à entrer dans un
territoire qui va se paupériser de plus en plus.
Nous
amorçons tout à coup une descente courte mais vertigineuse sur une rivière
sauvage à l’eau brune douteuse et un petit pont en ciment étroit.
Endroit
lugubre et encaissé dont une des rives est décorée de déchets de toutes sortes.
S’ensuit
une non moins vertigineuse remontée puis une redescente lente avec une belle
route confortable vers une grande plaine avec des rizières et des champs.
Là
devant nous s’étale une barrière montagneuse qu’on va devoir franchir avant de
redescendre vers l’océan…..je devrais dire vers la mer de Chine.
L’altitude
n’y est pas élevée, à peine 750 mètres mais là où nous sommes dans cette
plaine, c'est-à-dire quasi au niveau de la mer, le dénivelé est malgré tout
conséquent.
La
route montagneuse est assez correcte selon un point de vue philippin et bien
asphaltée mis à part quelques effondrements de roche et de temps à autre des
nids de poule redoutables.
Donc
l’attention est de mise pour la conduite.
La route est très sinueuse aussi, lacets, encore des lacets, montées et redescentes se suivent mais j’y suis à l’aise.
Ruth
est un peu étonnée de mon calme et de ma facilité au volant.
Ben oui… j’ai tellement eu l’habitude de conduire dans les Alpes et autres montagnes d’Europe, ceci expliquant cela.
Ben oui… j’ai tellement eu l’habitude de conduire dans les Alpes et autres montagnes d’Europe, ceci expliquant cela.
On
s’arrête en plein dans un petit col pour prendre une photo.
Oui,
ici aux Philippines vous pouvez vous arrêter sur la route où vous voulez, même
dans un col sauf dans un tournant et personne ne vous en tiendra rigueur.
Une
belle trouée vers un autre massif qui doit culminer, lui, vers les 900 mètres.
Je prends une photo.
Je prends une photo.
Ruth
me fait remarquer un peu d’eau qui pisse en goutte à goutte sous la voiture.
Hum… difficile de voir d’où ça vient.
Je
décide qu’on verra ça plus loin sur la côte, rien ne sert de traîner ici dans
ces coins reculés en montagne.
Cette
fois on y est, on a franchi le massif et on descend vers la côte.
Les villages ont l’air de plus en plus pauvres et isolés.
Pour une fois… on ne se bouscule pas sur la route.
Les villages ont l’air de plus en plus pauvres et isolés.
Pour une fois… on ne se bouscule pas sur la route.
De
temps en temps, un petit « store » où on vend des fruits locaux aux passants
comme nous.
La survie…aux Philippines.
La survie…aux Philippines.
Une
dernière petite montée et on arrive enfin à la fameuse route côtière et la
Lobo-Malabrigo road.
On
s’arrête à un phare.
Le phare de Malabrigo… comme la route.
Le phare de Malabrigo… comme la route.
Personne
aux alentours.
Le
phare est fermé mais semble bien entretenu.
Je prends quelques photos.
Je prends quelques photos.
Ruth me signale qu’il y a un panneau avec interdiction de photographier.
En rigolant je lui rétorque que je ne vois ici personne qui pourrait me mettre en prison.
Le
bâtiment de belle facture présente 2 ailes avec au centre une aire où s’élève
la tour du phare. De la belle ouvrage on peut dire sur un plan architectural
encore que je ne sois pas un spécialiste dans ce domaine.
A
l’entrée quelques panneaux d’explication historique.
Le
phare a été construit en 1891 sous colonisation espagnole et érigé par des
contractants chinois.
Ironie
du sort, c’est petit à petit à partir de cette fin du 19ième siècle que va
commencer une rébellion philippine contre les espagnols.
On
laisse notre phare Malabrigo car l’heure commence à tourner.
Mais
avant de partir je photographie la mer de Chine en vue plongeante où on devine
au loin la pointe montagneuse de l’île de Mindoro où se trouve Puerto Galera et
Talipanan, sujets anciens de mes chroniques du printemps dernier.
On
aborde la route côtière et là, petit désenchantement.
Les premiers kilomètres laissent que peu d’entrées au rivage, même à la vue.
Les premiers kilomètres laissent que peu d’entrées au rivage, même à la vue.
Petites
maisons mais aussi des resorts avec des plages privées.
Bon,
c’est pas un drame, la route fait encore 25 kilomètres, plus loin cela devrait
s’éclaircir en accès.
Et puis quand la route commence à longer de très près la mer, elle se dégrade à vitesse grand V.
Etroite
avec des portions en rocaille et gravier où on ne peut rouler qu’à 15 ou 20
km/heure.
Pas évident avec une Toyota Avanza.
Pas évident avec une Toyota Avanza.
Mais on insiste, on continue… on verra bien.
Quelques
maisons éparses, quelques taudis aussi jalonnent le parcours.
On
voit des gens assis sur la route, un brin loqueteux.
Ont-ils été à la cueillette ?
Mendiants ?
Ont-ils été à la cueillette ?
Mendiants ?
On a
une impression de bout du monde ici.
Une panne dans ce coin perdu et on est gros jean comme devant.
Une panne dans ce coin perdu et on est gros jean comme devant.
On
continue, car quand j’ai une idée en tête…
Et
puis sur la droite apparaît un resort construit récemment mais qui aura sans
doute bien du mal à avoir des clients car le problème ici c’est l’absence de
sable sur les plages.
Rien
que des pierres à perte de vue sur les rivages.
Bien
sûr, le proprio a probablement l’intention d’aménager une petite plage derrière
son établissement mais qui ira là, mis à part les filipinos ?
Je ne
vois pas d’étrangers accepter un tel décor pour des vacances….que de la
rocaille et des gros galets.
Quelques
hectomètres plus loin, c’est la déception tout court.
On
est obligé d’arrêter.
La
route s’est effondrée, un ruisseau des montagnes passant en dessous.
On a
bien vu une moto franchir sur le côté le ru tapissé sur le fond de gros
graviers, le conducteur ayant dû mettre pied dans l’eau à hauteur d’une bonne
demi-roue.
Je
décide qu’on ne peut tenter le diable dans un endroit aussi isolé.
Nous
n’avons pas un 4x4, seulement une voiture de tourisme et qui est beaucoup plus
lourde qu’une moto.
Si
jamais on reste enlisé au milieu du gué, qui viendra nous dépanner dans un
pareil endroit ?
Je
décide par sagesse de rebrousser chemin.
L’excursion
s’arrête brutalement.
Nous
ne rallierons pas Haiya avec ses plages.
En
tout cas pas aujourd’hui.
L’idée
de départ était de faire une boucle, c’est impossible.
Dommage.
C’est
un peu de ma faute mais Google Maps semblait indiquer une route convenable sur
ce trajet côtier.
J’aurais
dû acheter une carte régionale avec des détails mais je n’en avais pas trouvé
lors de notre dernière sortie au centre commercial.
La
prochaine fois, je tenterai au préalable de voir aussi avec Google Earth Pro si
le parcours est faisable car ici aux Philippines, c’est pas l’Europe et les
routes sont quand même en assez mauvais état, surtout pour celles qui sont
éloignées des villes, laissées à l’abandon ou en manque d’entretien.
Juste
avant de quitter le littoral, on s’arrête un peu devant la mer.
L’eau
semble accueillante mais la plage, quelle misère.
Que
des cailloux… et un peu de ce sable brun gris assez repoussant.
Le
retour, se fera par le même itinéraire.
A un
endroit on doit faire attention pour ne passer sur des nappes en filet où des
locaux ont mis du riz à sécher sur la route.
Nous
verrons à plusieurs reprises cette méthode archaïque de séchage sur route.
Le
soleil commençant à décliner, j’accélère un peu l’allure car conduire dans le
noir aux Philippines, c’est pas toujours très sain avec les chiens, le bétail
et les gens sur le bord des routes surtout sur les routes qu'on ne connait pas
bien.
Comme
il fait un peu moins chaud en fin d’après-midi, on aperçoit très souvent des
chiens qui se promènent en quête de nourriture ou de rut.
Durant
la journée, ils dorment le plus souvent à l’ombre ou s’ils ne dorment pas, ils
sont assez apathiques durant les heures chaudes.
Maintenant,
il est passé 16h30 et ils sortent de partout.
Deux
chiens nous ont marqué lors du retour.
Le
premier, confortablement installé en plein milieu de la route d’un petit col,
goûtant à sa sieste et laissant le soin aux véhicules de l’éviter.
L’autre,
c’est au niveau de la discipline.
L’antithèse.
Une
famille circulait à la queuleuleu sur le bord de la route avec le chien à
l’arrière qui très consciencieusement suivait la famille sans faire une patte
d’écart sur la route.
Très
discipliné.
Comme
je l’avais dit dans mes chroniques du printemps, les chiens ici ont souvent un
6ème sens et se sont admirablement adaptés au trafic des véhicules en tous
genres et des dangers qui les entourent.
Vous
klaxonnez et ils se rangent immédiatement sur le bas côté.
C’est
même surprenant à voir.
Un
peu avant d’arriver à Ibaan, toujours aussi anodine, sur une route de campagne,
on s’est retrouvé derrière un camion sans bâche convoyant des cochons vers leur
funeste destin.
On en
entendait hurler certains.
Chaleur,
stress ou conscience de l’issue qui les attendait ?
Cela
m’a fait tout de suite penser que quelques jours auparavant j’avais vu sur la
route un tricycle motorisé arrêté sur le bas côté de la route avec à l’arrière
une grosse cage et 3 cochons adultes dedans dans un minimum d’espace vital.
Ces
derniers pouvant à peine bouger sous une
chaleur au-dessus de 30 degrés.
Atroce.
Le
conducteur du tricycle ayant quand même pris la peine de se ranger à l’ombre
d’un arbre.
Je me
suis demandé tout à coup si finalement ma vision était la bonne.
Etait-ce
moi qui m’inventait cette intention louable du conducteur pour ses cochons ?
Pour
m’éviter peut-être confortablement une sempiternelle perception d’une âme grise
parmi tant d’autres.
Un petit lien pour expliquer les changements récents des forêts philippines :
http://maretraiteauxphilippines.blogspot.com/2011/05/la-foret-disparue.html
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Avis, expériences, critiques et commentaires, comme d'habitude sont les bienvenus.
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