Vous
vous souvenez certainement du récit de Pascal au sujet du passage du typhon
Haiyan sur son petit village, l’endroit où il a fait construire sa maison, dans
la province de Capiz au nord de l’île de Panay.
Sa
maison, neuve, en dur et construite selon nos normes a bien résisté.
Malheureusement il n’en a pas été de même pour de nombreuses Bahai Kobo, ces
habitations locales construites à base de bambou et recouvertes de toits de
palmes ou de tôles ondulées.
Dans
son récit Pascal nous présentait, avec l’aide de quelques photos, l’état dans
lequel se trouvaient les ‘’maisons’’ de Monique et de Maricel après le passage
du typhon.
Afin
de tenir sa promesse de venir en aide à ces deux femmes qui ont des enfants à
charge, Pascal a commencé lui-même et sur ses propres deniers, la construction d’une maison
en ‘’dur’’ pour Monique.
Ci-dessous
l’avancement des travaux de la maison de Monique, ainsi que quelques réflexions
que nous livre Pascal sur cette construction.
Toutes
les donations, même les plus petites, sont les bienvenues, car après la
construction d’une seconde maison similaire, celle destinée à Maricel, Pascal a
en projet d’aider d’autres familles qui pour l’instant se trouvent pratiquement
à la rue.
Ci-après les coordonnées bancaires
du compte spécialement ouvert par Pascal afin de recevoir les dons.
Le suivi du chantier de ‘’la maison de
Monique’’.
SUR
LE CHANTIER DE MONIQUE
Même si nous connaissons quelques
problèmes de livraison les travaux
avancent bien.
Le vrai gros problème c’est lui : le HOLLOW BLOCK (PARPAING).
Le vrai gros problème c’est lui : le HOLLOW BLOCK (PARPAING).
Rare…très
rare ! Objet de toutes les convoitises en ce moment on ne parle que de
lui, quand vous arrivez à trouver, il
est tout aussi difficile de vous le
faire livrer. Alors la solution la plus simple et très utilisée ici le TRICYCLE.
50 HOLLOW
BLOCKS à chaque voyage.
En plus, celui-ci de tricycle est équipé pour diffuser de la musique.
En plus, celui-ci de tricycle est équipé pour diffuser de la musique.
Dimanche journée de repos.
LE CHANTIER DE MONIQUE
DEUXIEME SEMAINE
Avant de vous donner quelques nouvelles du
chantier, je souhaiterais répondre à Jean Claude.
Dans
son premier e-mail, Jean Claude me tenait ces propos :
« C’est
bien dommage que j’ai 75 ans et que les Philippines soient si loin sinon je
serais venu t’aider. Car dans ma vie, j’ai construit pas mal de maisons, des
solides et bon-marché. »
Ton inquiétude aujourd’hui, cher Jean-Claude,
concerne notre HALLOWBLOCK ou plutôt sa taille.
La
première fois que j’ai vue les parpaings, ma réaction a été la même que la
tienne : ces parpaings me semblent vraiment petits.
On m’a expliqué que c’était ici la dimension
standard : 10 cm pour l’épaisseur, 20
cm pour la hauteur et 40 cm pour la longueur.
Alors
Jean Claude, ne t’inquiète pas, c’est du solide : fer à béton vertical
avec un fer à béton horizontal, tous les
3 rangs de hallowbloc reliés aux colonnes.
Ton
inquiétude et ta frustration portaient également sur le fait que je ne puisse
te donner des nouvelles de l’association car tu tenais à faire un don.
Je
souhaite te dire que tous tes messages d’encouragement sont de très beaux dons.
Le
dossier de l’Association est déposé en préfecture. Dans quelques jours, cette
association sera effective. Voilà Jean Claude, j’espère t’avoir rassuré.
A
tous, une information importante. David et sa secrétaire ont réussi à obtenir
le fameux code Swift et IBAN du compte que j’ai ouvert aux philippines.
Voilà
donc toutes les informations pour le compte bancaire Philippin.
Account Name:
Pascal, Bernard, Raymond CHATEL
Account Number:
1413141363990
Account Type:
Savings Account
Bank Name :
Metrobank
Branch: Roxas City
Philippines
Bank Address:
Roxas Ave. Roxas City Capiz Philippines
Swift Code:
MBTCPHMM
Iban No.:
03407080868
Comme vous pouvez le voir, les
travaux ont bien avancé.
Je
voudrais vous faire partager deux moments de vie de ce début de semaine. L’un
gênant, l’autre m’a confronté à la réalité de la vie dans les campagnes des
Philippines.
Le
premier moment m’a gêné car j’étais seul à en profiter. J’aurai tellement aimé votre
présence à tous afin de pouvoir partager cette émotion.
Dans
la matinée de lundi, alors qu’elle revenait de bavarder avec un groupe de
voisines, Monique ma pris la main, me parlant en Tagalog entrecoupant sa conversation, à laquelle je ne comprenais
rien, de thank you à plusieurs reprises.
Je
vous avais déjà parlé de ce contact « manuel » mais sans vraiment en
connaitre la sensation. J’ai remarqué à plusieurs reprises des personnes se
tenir la main tout en parlant (dans la rue, dans un grand magasin, …). Visuellement,
ça fait un peu drôle.
Mais
quand vous avez la chance de vivre cette expérience, c’est une sensation inconnue
mais agréable qui s’empare de vous. Un vrai bonheur.
Il y
a ce côté tactile qui donne une profondeur incroyable à des propos que je ne
comprenais pourtant pas.
Le
deuxième événement est survenu dans l’après midi de ce même lundi.
Un
petit garçon sur le dos de son frère est arrivé en pleurs sur le chantier. Nous
remarquons tous une blessure à sa cheville et le reste du pied est très enflé.
J’ai
à peine eu le temps de penser : mince, je suis venu à moto et ça va pas
être facile de l’emmener à l’hôpital que déjà Ronni, notre maçon, est auprès de
lui.
« Ronni
t’es docteur ? »
Pourquoi ces mots sont-ils sortis de ma bouche ?
Je ne sais pas mais ils sont sortis.
Tout
le monde a éclaté de rire sauf moi et le petit garçon qui avait visiblement
très mal.
J’ai déjà
beaucoup de mal à voir souffrir un adulte alors quand il s’agit d’enfants,
c’est encore pire.
Ronnni
crie à Monique « Oil Oil ». Monique va vite chercher de l’huile, la
donne à Ronni qui masse le pied de notre petit bambin, lui tord les orteils,
exécute des rotations de la cheville le tout sous les cris de douleur du petit
qui se fait en plus rouspéter parce qu’il pleure. En moi-même je pense
« je voudrais t’y voir toi »
Ceci
dure un petit moment puis Ronni arrête ses manipulations, le petit sanglote
encore. Ronni demande d’un ton ferme au petit de repartir en marchant. Impossible.
Le petit repart comme il est venu sur le dos de son frère.
Pour
l’huile, pas de secret, c’est de l’huile de friture.
En
fait, vous l’avez déjà compris, Ronni est le rebouteux du coin. Ici on ne va à l’hôpital
que si vraiment on ne peut pas faire autrement.
Comme
je ne suis pas tranquille, je vais aux nouvelles du petit dès le lendemain.
La
journée de mardi se passe sans problème. Mais je sens comme un coup de mou sur
le chantier. Normal en même temps si on considère les conditions météo : depuis
le début du chantier, il tombe des cordes ou il fait un soleil de plomb.
L’après midi un travailleur est absent.
Mercredi
après midi j’arrive sur le chantier. Darlyn m’accompagne afin de traduire en tagalog différents points
que je souhaite abordés.
Petit
oubli. Le matin, nous avions rendez vous avec la DOC : Bébé Jade ne
devrait plus tarder à arriver.
Petite
surprise sur le chantier. Il n’a pas avancé depuis mardi soir.
Notre
Fore Man est un peu embêté. « Harvest time nous dit il » (récolte du
riz).
Ronel
nous explique que les travailleurs sont partis couper le riz. Moment très
important pour eux car c’est l’occasion d’avoir un bon revenu, le travail est
dur mais cette période qui ne dure que quelques jours va permettre de rembourser
les petits crédits accumulés pendant les périodes sombres.
Les
travailleurs sont rémunérés à la journée : 1 sac de PALAY qui se négocie
aujourd’hui entre 690 et 705 Pésos suivant la qualité. Rappelez-vous que
lorsque Monique travaille, elle gagne normalement 150 Pésos par jour (€ 2,5).
Le
prix du sac de Palay est exceptionnellement élevé cette année.
Le
chantier de Monique fonctionnera donc pendant quelques jours au ralenti. La
date du 24 décembre pour la fin du chantier ne sera pas tenue. Pas grave.
L’important
est de ne pas troubler l’ordre des choses, de s’ajuster aux contraintes de la
vie.
Il
est donc convenu avec Ronel, notre Fore Man, de nous revoir pour un nouveau point lundi prochain.
J’espère
que toutes ces informations suffisent à votre attente, sinon n’hésitez pas à me
poser des questions, je vous apporterais des réponses.
Domy
je te ferais parvenir en même temps que tout le monde les informations sur les
prix, avec un maximum de détails, merci de ta compréhension.
Ah
oui Jean Claude, j’allais oublier, Monique a également mis un Péso au pied de
chaque fondation, comme le veut la tradition ici, afin que la maison soit
encore plus solide.
Amicalement
Pascal
Comme je m’en suis longuement expliqué, je me trouve par trop éloigné des zones sinistrées pour être de quelque utilité sur le terrain.
Je pense qu’il est de loin préférable que cela soient des personnes sur place qui puissent prendre les décisions, surveiller, contrôler et s’occuper du suivi des chantiers.
Mes
seules interventions consistent à acheter et à faire parvenir sur place les
outils et accessoires qui ne sont pas disponibles sur place ou vendus à des
prix prohibitifs du fait de leur rareté. Marteaux, pinces, tenailles, truelles,
scies, clous et vis, etc.
Comme
je m’y attendais, c’est à chaque fois la même chose, une fois le battage
médiatique terminé, l’on oublie. Mais ces gens, pauvres au départ, sont laissés
à eux-mêmes, sans aucun travail, donc sans revenus !
En
majorité fermiers ou pêcheurs, ils ont tout perdu, plus particulièrement leur
gagne pain.
Les cocotiers sont à terre et il faudra entre cinq et dix ans avant qu’une nouvelle génération d’arbres puisse produire des noix, une partie du bétail et des animaux de ferme sont morts. Les barques sont transformées en débris de bois, les moteurs enfouis dans la vase ou le sable et les matériels de pêche ont disparu.
Comment dans ces conditions, sans même un toit pour s’abriter des intempéries, peuvent-ils, sans aucune aide, survivre et surmonter cette difficile épreuve ?
Les cocotiers sont à terre et il faudra entre cinq et dix ans avant qu’une nouvelle génération d’arbres puisse produire des noix, une partie du bétail et des animaux de ferme sont morts. Les barques sont transformées en débris de bois, les moteurs enfouis dans la vase ou le sable et les matériels de pêche ont disparu.
Comment dans ces conditions, sans même un toit pour s’abriter des intempéries, peuvent-ils, sans aucune aide, survivre et surmonter cette difficile épreuve ?
Pour
l’urgence, nous n’étions nullement équipés afin de répondre aux besoins des
populations et nous avons laissé cela au gouvernement et aux associations spécialisées.
Même si l’action de ces dernières peut être critiquée sur plusieurs aspects de leurs
interventions, elles sont habituées, équipées et mieux organisées que nous pour
répondre à l’urgence.
Mais
ce peut être maintenant, grâce à votre aide, que nous pourrions être utiles à
ces familles livrées à elles-mêmes. Offrir à plusieurs familles un toit. Une
petite maison individuelle en dur qui les protégerait de la fureur d’un nouveau
typhon, voire plus simplement des pluies diluviennes qui s’abattent
régulièrement sur ces régions.
Je le
répète, il n’y a pas que les gens de la ville de Tacloban qui ont été sévèrement
touchés, mais de ces derniers, de ces villes et villages qui ont totalement
disparus, l’on ne parle jamais, ou si peu.
Raymond, un citoyen Belge, a entrepris une action similaire sur l'île de Leyte, non loin des villes de Tacloban et Ormoc, je vous en parlerai plus en détails très prochainement.
Les zones les plus touchées par le typhon, moins de cinq pour cent du territoire, sont parmi les plus pauvres provinces de l'archipel, des endroits peu touristiques. Mais le reste du pays a conservé tout son charme et sa beauté.
Je vous souhaite, à tous et à toutes, de passer de joyeuses fêtes de Noël, une petite pensée pour les victimes du typhon le plus puissant ayant jamais atterri sur des îles.
Pour ceux qui souhaiteraient joindre Pascal :
pascal.chatel@yahoo.com
Les zones les plus touchées par le typhon, moins de cinq pour cent du territoire, sont parmi les plus pauvres provinces de l'archipel, des endroits peu touristiques. Mais le reste du pays a conservé tout son charme et sa beauté.
Je vous souhaite, à tous et à toutes, de passer de joyeuses fêtes de Noël, une petite pensée pour les victimes du typhon le plus puissant ayant jamais atterri sur des îles.
Pour ceux qui souhaiteraient joindre Pascal :
pascal.chatel@yahoo.com
Avis, expériences, critiques et commentaires, comme d'habitude sont les bienvenus.
Retrouvez-moi sur :
www.expatauxphilippines.blogspot.com
Chaque jeudi de 18 à 20 h, 12 à 14 h en Europe sur Yahoo Messenger :
Pseudo < dtesteil737 >
“Épouser une Femme Philippine”,
sous titré,
Chercher Trouver et Marier une Pinay,
S’adresse à tous les hommes occidentaux qui souhaitent trouver aux pays des 7.107 îles celle qui deviendra la compagne de leur vie.
Un livre complet qui aborde tous les sujets sans tabous.
Plus d’information sur la page ‘’livres’’
Mon petit livre
“101 façons de Générer des Revenus aux Philippines, pour y vivre’’ est maintenant disponible.
Vous trouverez plus d’information sur la page ‘’Livres’’
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