dimanche 22 décembre 2013

LA MAISON DE MONIQUE ... L'ESPOIR RENAIT !

Vous vous souvenez certainement du récit de Pascal au sujet du passage du typhon Haiyan sur son petit village, l’endroit où il a fait construire sa maison, dans la province de Capiz au nord de l’île de Panay.



Sa maison, neuve, en dur et construite selon nos normes a bien résisté. Malheureusement il n’en a pas été de même pour de nombreuses Bahai Kobo, ces habitations locales construites à base de bambou et recouvertes de toits de palmes ou de tôles ondulées.

Dans son récit Pascal nous présentait, avec l’aide de quelques photos, l’état dans lequel se trouvaient les ‘’maisons’’ de Monique et de Maricel après le passage du typhon.

Afin de tenir sa promesse de venir en aide à ces deux femmes qui ont des enfants à charge, Pascal a commencé lui-même et sur ses  propres deniers, la construction d’une maison en ‘’dur’’ pour Monique.

Ci-dessous l’avancement des travaux de la maison de Monique, ainsi que quelques réflexions que nous livre Pascal sur cette construction.


Toutes les donations, même les plus petites, sont les bienvenues, car après la construction d’une seconde maison similaire, celle destinée à Maricel, Pascal a en projet d’aider d’autres familles qui pour l’instant se trouvent pratiquement à la rue.  

Ci-après les coordonnées bancaires du compte spécialement ouvert par Pascal afin de recevoir les dons.

Le suivi du chantier de ‘’la maison de Monique’’.


SUR LE CHANTIER DE MONIQUE  

Même si nous connaissons quelques problèmes de livraison  les travaux avancent bien.
Le vrai gros problème c’est lui : le HOLLOW BLOCK (PARPAING).

Rare…très rare ! Objet de toutes les convoitises en ce moment on ne parle que de lui, quand vous arrivez à trouver,  il est tout aussi  difficile de vous le faire livrer. Alors la solution la plus simple et très utilisée ici le  TRICYCLE.

 50  HOLLOW BLOCKS  à chaque voyage.                    
 En plus, celui-ci de tricycle est équipé pour diffuser de la musique.

 Dimanche journée de repos.

LE  CHANTIER DE MONIQUE
                  DEUXIEME SEMAINE


 Avant de vous donner quelques nouvelles du chantier, je souhaiterais répondre à Jean Claude.
Dans son premier e-mail, Jean Claude me tenait ces propos :
« C’est bien dommage que j’ai 75 ans et que les Philippines soient si loin sinon je serais venu t’aider. Car dans ma vie, j’ai construit pas mal de maisons, des solides et bon-marché. »

 Ton inquiétude aujourd’hui, cher Jean-Claude, concerne notre HALLOWBLOCK ou plutôt sa taille.

La première fois que j’ai vue les parpaings, ma réaction a été la même que la tienne : ces parpaings me semblent vraiment petits.

 On m’a expliqué que c’était ici la dimension standard : 10 cm pour l’épaisseur, 20  cm pour la hauteur et 40 cm pour la longueur.

Alors Jean Claude, ne t’inquiète pas, c’est du solide : fer à béton vertical avec un fer à béton horizontal,  tous les 3 rangs de hallowbloc reliés aux colonnes.

Ton inquiétude et ta frustration portaient également sur le fait que je ne puisse te donner des nouvelles de l’association car tu tenais à faire un don.

Je souhaite te dire que tous tes messages d’encouragement sont de très beaux dons.
Le dossier de l’Association est déposé en préfecture. Dans quelques jours, cette association sera effective. Voilà Jean Claude, j’espère t’avoir rassuré.

A tous, une information importante. David et sa secrétaire ont réussi à obtenir le fameux code Swift et IBAN du compte que j’ai ouvert aux philippines.


Voilà donc toutes les informations pour le compte bancaire Philippin.
Account Name: Pascal, Bernard, Raymond CHATEL
Account Number: 1413141363990
Account Type: Savings Account
Bank Name : Metrobank
Branch: Roxas City Philippines
Bank Address: Roxas Ave. Roxas City Capiz Philippines
Swift Code: MBTCPHMM
Iban No.: 03407080868

 Comme vous pouvez le voir, les travaux ont bien avancé.

Je voudrais vous faire partager deux moments de vie de ce début de semaine. L’un gênant, l’autre m’a confronté à la réalité de la vie dans les campagnes des Philippines.

Le premier moment m’a gêné car j’étais seul à en profiter. J’aurai tellement aimé votre présence à tous afin de pouvoir partager cette émotion.

Dans la matinée de lundi, alors qu’elle revenait de bavarder avec un groupe de voisines, Monique ma pris la main, me parlant en Tagalog entrecoupant  sa conversation, à laquelle je ne comprenais rien, de thank you à plusieurs reprises.


Je vous avais déjà parlé de ce contact « manuel » mais sans vraiment en connaitre la sensation. J’ai remarqué à plusieurs reprises des personnes se tenir la main tout en parlant (dans la rue, dans un grand magasin, …). Visuellement, ça fait un peu drôle.

Mais quand vous avez la chance de vivre cette expérience, c’est une sensation inconnue mais agréable qui s’empare de vous. Un vrai bonheur.

Il y a ce côté tactile qui donne une profondeur incroyable à des propos que je ne comprenais pourtant pas.

Le deuxième événement est survenu dans l’après midi de ce même lundi.

Un petit garçon sur le dos de son frère est arrivé en pleurs sur le chantier. Nous remarquons tous une blessure à sa cheville et le reste du pied est très enflé.

J’ai à peine eu le temps de penser : mince, je suis venu à moto et ça va pas être facile de l’emmener à l’hôpital que déjà Ronni, notre maçon, est auprès de lui.
« Ronni t’es docteur ? »

Pourquoi  ces mots sont-ils sortis de ma bouche ? Je ne sais pas mais ils sont sortis.
Tout le monde a éclaté de rire sauf moi et le petit garçon qui avait visiblement très mal.
J’ai déjà beaucoup de mal à voir souffrir un adulte alors quand il s’agit d’enfants, c’est encore pire.

Ronnni crie à Monique « Oil Oil ». Monique va vite chercher de l’huile, la donne à Ronni qui masse le pied de notre petit bambin, lui tord les orteils, exécute des rotations de la cheville le tout sous les cris de douleur du petit qui se fait en plus rouspéter parce qu’il pleure. En moi-même je pense « je voudrais t’y voir toi »

Ceci dure un petit moment puis Ronni arrête ses manipulations, le petit sanglote encore. Ronni demande d’un ton ferme au petit de repartir en marchant. Impossible. Le petit repart comme il est venu sur le dos de son frère.

Pour l’huile, pas de secret, c’est de l’huile de friture.

En fait, vous l’avez déjà compris, Ronni est le rebouteux du coin. Ici on ne va à l’hôpital que si vraiment on ne peut pas faire autrement.

Comme je ne suis pas tranquille, je vais aux nouvelles du petit dès le lendemain.

La journée de mardi se passe sans problème. Mais je sens comme un coup de mou sur le chantier. Normal en même temps si on considère les conditions météo : depuis le début du chantier, il tombe des cordes ou il fait un soleil de plomb. L’après midi un travailleur est absent.

Mercredi après midi j’arrive sur le chantier. Darlyn m’accompagne  afin de traduire en tagalog différents points que je souhaite abordés.


Petit oubli. Le matin, nous avions rendez vous avec la DOC : Bébé Jade ne devrait plus tarder à arriver.

Petite surprise sur le chantier. Il n’a pas avancé depuis mardi soir.

Notre Fore Man est un peu embêté. « Harvest time nous dit il » (récolte du riz).
Ronel nous explique que les travailleurs sont partis couper le riz. Moment très important pour eux car c’est l’occasion d’avoir un bon revenu, le travail est dur mais cette période qui ne dure que quelques jours va permettre de rembourser les petits crédits accumulés pendant les périodes sombres.

Les travailleurs sont rémunérés à la journée : 1 sac de PALAY qui se négocie aujourd’hui entre 690 et 705 Pésos suivant la qualité. Rappelez-vous que lorsque Monique travaille, elle gagne normalement 150 Pésos par jour (€ 2,5).

Le prix du sac de Palay est exceptionnellement élevé cette année.
Le chantier de Monique fonctionnera donc pendant quelques jours au ralenti. La date du 24 décembre pour la fin du chantier ne sera pas tenue. Pas grave.

L’important est de ne pas troubler l’ordre des choses, de s’ajuster aux contraintes de la vie.
Il est donc convenu avec Ronel, notre Fore Man, de nous revoir  pour un nouveau point lundi prochain.


J’espère que toutes ces informations suffisent à votre attente, sinon n’hésitez pas à me poser des questions, je vous apporterais des réponses.

Domy je te ferais parvenir en même temps que tout le monde les informations sur les prix, avec un maximum de détails, merci de ta compréhension.

Ah oui Jean Claude, j’allais oublier, Monique a également mis un Péso au pied de chaque fondation, comme le veut la tradition ici, afin que la maison soit encore plus solide.
Amicalement

Pascal


Comme je m’en suis longuement expliqué, je me trouve par trop éloigné des zones sinistrées pour être de quelque utilité sur le terrain.

Je pense qu’il est de loin préférable que cela soient des personnes sur place qui puissent prendre les décisions, surveiller, contrôler et s’occuper du suivi des chantiers.

Mes seules interventions consistent à acheter et à faire parvenir sur place les outils et accessoires qui ne sont pas disponibles sur place ou vendus à des prix prohibitifs du fait de leur rareté. Marteaux, pinces, tenailles, truelles, scies, clous et vis, etc.


Comme je m’y attendais, c’est à chaque fois la même chose, une fois le battage médiatique terminé, l’on oublie. Mais ces gens, pauvres au départ, sont laissés à eux-mêmes, sans aucun travail, donc sans revenus !

En majorité fermiers ou pêcheurs, ils ont tout perdu, plus particulièrement leur gagne pain.
Les cocotiers sont à terre et il faudra entre cinq et dix ans avant qu’une nouvelle génération d’arbres puisse produire des noix, une partie du bétail et des animaux de ferme sont morts. Les barques sont transformées en débris de bois, les moteurs enfouis dans la vase ou le sable et les matériels de pêche ont disparu.

Comment dans ces conditions, sans même un toit pour s’abriter des intempéries, peuvent-ils, sans aucune aide, survivre et surmonter cette difficile épreuve ?

Pour l’urgence, nous n’étions nullement équipés afin de répondre aux besoins des populations et nous avons laissé cela au gouvernement et aux associations spécialisées.
Même si l’action de ces dernières peut être critiquée sur plusieurs aspects de leurs interventions, elles sont habituées, équipées et mieux organisées que nous pour répondre à l’urgence.


Mais ce peut être maintenant, grâce à votre aide, que nous pourrions être utiles à ces familles livrées à elles-mêmes. Offrir à plusieurs familles un toit. Une petite maison individuelle en dur qui les protégerait de la fureur d’un nouveau typhon, voire plus simplement des pluies diluviennes qui s’abattent régulièrement sur ces régions.


Je le répète, il n’y a pas que les gens de la ville de Tacloban qui ont été sévèrement touchés, mais de ces derniers, de ces villes et villages qui ont totalement disparus, l’on ne parle jamais, ou si peu.   

Raymond, un citoyen Belge, a entrepris une action similaire sur l'île de Leyte, non loin des villes de Tacloban et Ormoc, je vous en parlerai plus en détails très prochainement.

Les zones les plus touchées par le typhon, moins de cinq pour cent du territoire, sont parmi les plus pauvres provinces de l'archipel, des endroits peu touristiques. Mais le reste du pays a conservé tout son charme et sa beauté.

Je vous souhaite, à tous et à toutes, de passer de joyeuses fêtes de Noël, une petite pensée pour les victimes du typhon le plus puissant ayant jamais atterri sur des îles.

Pour ceux qui souhaiteraient joindre Pascal :
pascal.chatel@yahoo.com



Avis, expériences, critiques et commentaires, comme d'habitude sont les bienvenus.


Retrouvez-moi sur :

www.expatauxphilippines.blogspot.com


Chaque jeudi de 18 à 20 h, 12 à 14 h  en Europe sur Yahoo Messenger :
Pseudo < dtesteil737 >



Épouser une Femme Philippine”,

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Chercher Trouver et Marier une Pinay,





S’adresse à tous les hommes occidentaux  qui souhaitent trouver aux pays des 7.107 îles celle qui deviendra la compagne de leur vie.


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