dimanche 15 décembre 2013

COCOTIERS ... ET MAINTENANT ?

Pour les  600.000 personnes qui ne vivaient que de leurs plantations de cocotiers, le réveil est brutal.

Tous les arbres sont à terre, brisés comme des bouts d'allumettes. Les quelques troncs encore debout ne porteront plus jamais de noix et sont bons pour l'abattage.



Entre cinq et dix ans avant que les plantations puissent à nouveau produire et donc générer des revenus pour les fermiers. Mais les gens ont besoin de manger chaque jour !

Il va falloir trouver une solution de remplacement, faire pousser des cultures alternatives. Oui, mais lesquelles ?

Et à la condition que les terres soient propices à ces nouvelles cultures.
Des légumes ?
Est-ce possible et y a -t-il des débouchés ?

Des bananes, oui mais au moins un an avant d'obtenir un régime et là encore, y a-t-il des débouchés ? 

Le maïs demande énormément d'eau, je ne suis pas certain que celle-ci soit disponible en grande quantité sur Samar et Leyte.

Une culture alternative, le temps que les plants de cocotiers atteignent leur maturité.

Un challenge pour ces fermiers, mais également pour le gouvernement !



Comme je le dis souvent, comme je le remarque à chaque fois qu’une catastrophe naturelle frappe une région du globe, une fois le battage médiatique retombé, les gens sur place se retrouvent presque toujours livrés à eux même, souvent sans rien.

Pourtant, c’est maintenant qu’ils vont avoir besoin d’aide tous ces fermiers et pêcheurs qui ont tout perdu !

Le super typhon qui a traversé le centre de l’archipel des Philippines a dévasté une vaste région de terres agricoles essentiellement plantée de cocotiers, éradiquant d’un seul coup le seul moyen de subsistances de dizaines de milliers de petits exploitants.

« Tout est parti », nous dit Glen Mendoza en nous montrant la multitude d’arbres renversés, hachés, de ce  qui s’avérait être une petite, mais excellente plantation de cocotiers. Une petite plantation qui a fait vivre correctement sa famille durant des dizaines d’années et qui en quelques petites heures s’est volatilisée, qui a totalement disparue.

Ma fille va devoir cesser d’aller à l’université, nous dit-il, ces arbres étaient notre seule source de revenus et maintenant qu’ils sont partis ... Etonnement sa première pensée est pour sa fille qui ne pourra poursuivre ses études à l’université ! Alors que, sauf à recevoir une aide alimentaire, il n’a rien pour nourrir sa famille ce soir.

Le sort de G. Mendoza est partagé, non seulement par les agriculteurs de sa ville de Burawin, mais également par des milliers d’autres à travers la grande île de Leyte.


Car Leyte c’est avant tout une province de plantations de cocotiers, pratiquement la seule et unique industrie de la province. Leyte représente un tiers de toutes les noix produites sur l’archipel.

Le problème particulier de ces fermiers est qu’il n’y a pas de solution à court terme à la perte de leurs exploitations, donc à la perte de leurs revenus.

Il est possible de replanter immédiatement, à la condition toutefois de trouver des plants et d’avoir les moyens de les acheter. Mais, selon la variété, il faudra attendre entre cinq et dix ans avant que les premières noix arrivent à maturité.

Il y avait plus de 208.000 hectares de plantations et plus de 22 millions d’arbres sur Leyte avant le passage de ‘’Yolanda’’, combien en reste-il aujourd’hui ?
Ces 22 millions d’arbres faisaient vivre 122.000 familles, soit environ 600.000 personnes, nous dit Joël Pilapil un fonctionnaire de la Philippine Coconut Agency.

Nous n’avons encore aucune estimation fiable sur l’ampleur des dégâts, mais les rapports que nous avons reçu, les photos aériennes, aussi bien de Leyte que de l’île voisine de Samar, racontent la même histoire. Les cocotiers sont renversés, cassés, cisaillés, fauchés par le typhon qui est passé sur la région le 8 novembre dernier. 



Cela fait 21 ans que je travaille dans l’industrie de la noix et c’est la première fois que je vois un tel désastre.

''Ca fait mal'' … les familles de planteurs de noix vont souffrir de la faim, nous dit Cipriano Alibay, un agriculteur de la ville de Dagani non loin de Burawin. Il avait pour habitude de récolter 3000 noix tous les trois mois sur sa petite exploitation de deux hectares aujourd’hui entièrement détruite.

Mon investissement est parti, il a disparu et je ne sais pas quoi faire maintenant, ajoute-t-il.
Selon Pilapil, le gouvernement est prêt à fournir gratuitement des semences, mais le sol doit d’abord être nettoyé, il faut enlever les milliers d’arbres de branches et de débris qui recouvrent la terre.

Les bâtiments sont détruits, il va falloir les reconstruire.

Les quelques arbres qui sont encore debout n’ont aucun espoir de porter un jour des noix, il va falloir les abattre. Tout ceci va prendre des mois, de plus nous n’avons pas d’argent et aucun revenu en vue.

Certains des arbres abattus pourront fournir le bois nécessaire à la construction de maisons, en remplacement de celles détruites par le typhon.


Mais les fermiers ne sont pas les seuls touchés, c’est toute la filière noix qui est détruite.
Prenons l’exemple de Rodolpho Ortega, 54 ans, un intermédiaire qui achetait le coprah aux exploitant afin de le revendre aux minotiers ; il n’a plus d’emploi.

Le coprah, transformé, est utilisé dans la fabrication de nombreux produits, comme les savons et shampoings.

Il faudra probablement une dizaine d’années avant que les planteurs se remettent de la tragédie, nous raconte Ortega, alors qu’il se trouve paresseusement installé sur la devanture de son magasin dans la ville de Dagami.


Il y a tant de gens qui dépendent exclusivement de cette industrie, que le gouvernement doit agir rapidement s’il veut éviter de graves conséquences sociales.
Les gens n’ont pas d’argent de réserve, si de plus ils n’ont pas d’emplois, cela peut créer de graves problèmes sociaux, ajoute Ortega.

Le gouvernement devrait apprendre aux agriculteurs a planter des cultures de remplacement en attendant la que les jeunes plans poussent. Pour Alibay, exploitant de la noix, il n’y a d’autre choix que de continuer. « Nous devons être forts afin de survivre », dit-il.


Expériences, avis, critiques et commentaires, comme d’habitude sont les bienvenus.

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