Nostalgie,
réalisme, vieillesse ? Allez-savoir... Alzheimer je ne pense pas, dans la
mesure où les noms et même les images me reviennent facilement en mémoire ;
de plus je retrouve facilement le chemin de la maison, même un peu chargé. Les
Creams, que j’ai vu se produire dans une Université du Sud de l’Angleterre en
mille neuf cents soixante-neuf, année prédestinée, je m’en souviens comme si
c’était hier.
Il faut dire
aussi que j’étais bien accompagné. Une beauté, une métisse de père Ghanéen et de mère
anglaise, une jeune fille chaude comme de la braise qui, m’ayant fait la
faveur de m’offrir ce qu’elle avait de plus précieux, je ne pouvais laisser
seule. Croyez-moi, je ne sais ce qu’est devenue cette jeune fille, qui devait
avoir seize ou dix-sept ans a l’époque, toujours est-il que mieux valait la
surveiller de près.
Car, quand je parle de braise, en fait j’aurais dû employer, « cœur de réacteur de centrale nucléaire ».
Maintenant
pour les puristes, pour ceux qui aiment aller au fond des choses, sachez que
cela s’est passé un soir d’été anglais, dans une prairie, sous un gros arbre et
que mon postérieur s’en souvient encore… Il faut dire que les moustiques
anglais sont presque aussi féroces que leurs congénères asiatiques
Le problème
que j’ai connu à l’époque, suite à cette petite aventure, est que je me suis
fait virer, avec mon frère, le pauvre, du château où nous logions! Nous
nous sommes retrouvés à dormir dans une famille typique anglaise au centre du
village.
Mais comme nous passions la journée au château, aucun problème pour retrouver ma centrale nucléaire et de faire s'entrechoquer nos neutrons et protons ; il se pourrait même qu’il y ait eu fission, que nous ayons fissionnés. Un cas la demoiselle, surtout pour son âge. Il y avait tant de pièces vides et inoccupées dans cette vieille bâtisse. Sans parler des champs de blé ou d’orge ; je dois dire que dans ces moments, on ne fait pas très attention à ce qui a été planté.
Batman's
Mais comme nous passions la journée au château, aucun problème pour retrouver ma centrale nucléaire et de faire s'entrechoquer nos neutrons et protons ; il se pourrait même qu’il y ait eu fission, que nous ayons fissionnés. Un cas la demoiselle, surtout pour son âge. Il y avait tant de pièces vides et inoccupées dans cette vieille bâtisse. Sans parler des champs de blé ou d’orge ; je dois dire que dans ces moments, on ne fait pas très attention à ce qui a été planté.
Il
faut dire que malgré mon jeune âge, j’avais frappé très fort durant cet été
anglais.
Une jeune
Suisse, mais je précise qui était majeure et de plus pas vierge ; une
jeune bonne anglaise attachée à la maison et une petite fille de celle qui
gérait le château. Et je pense que c’est en partie du fait de cette dernière,
avec laquelle pourtant l’histoire avait tourné court, que j’ai eu droit à mon bannissement. Mais, ma jeune métisse ayant également confessé
nos aventures à la Mère Suth…… la Mère supérieure,
allez savoir.
Je me suis pris un sermon, en anglais, je ne vous dis pas… je
n’ai rien compris ou presque rien. Heureusement, à cette époque mon anglais
était très moyen, pour la parfaite compréhension d’un sermon au sujet d’une
histoire de fesses et de virginité disparue tout du moins.
Du fait des
graves accusations qui s’abattent sur nombre de mes congénères ces derniers
temps, je tiens à préciser que :
premièrement je n’ai jamais agressé une fille ou une jeune femme, que je n’ai jamais eu de mots ou de gestes déplacés envers la gent féminine et deuxièmement que de celles qui sont restées plus ou moins longtemps avec moi, aucune n’a jamais déposé plainte.
premièrement je n’ai jamais agressé une fille ou une jeune femme, que je n’ai jamais eu de mots ou de gestes déplacés envers la gent féminine et deuxièmement que de celles qui sont restées plus ou moins longtemps avec moi, aucune n’a jamais déposé plainte.
Batman's
De plus, j’étais, à l’époque, encore mineur… mais, avec
deux pleines années d’expérience au Cambodge. Un autre monde, sexuellement parlant
tout du moins, surtout pour un jeune homme de quinze ans vigoureux à souhait.
Mais, ceci pour un autre billet ou plus sûrement dans mes mémoires.
Néanmoins, et
afin de conserver la version originale de l’histoire dans son intégralité, je
dois avouer avoir reçu une claque monumentale de la part de ma jeune métisse.
Au début, de ce qui n’était alors qu’un flirt un peu poussé, devant son refus d’aller plus loin, je lui ai demandé si elle préférait les blacks ? Erreur de ma part, je me suis pris une gifle magistrale… mais, une gifle pour une virginité, en y repensant, je recommencerais tous les jours ; malheureusement ce n’est plus de mon âge.
Au début, de ce qui n’était alors qu’un flirt un peu poussé, devant son refus d’aller plus loin, je lui ai demandé si elle préférait les blacks ? Erreur de ma part, je me suis pris une gifle magistrale… mais, une gifle pour une virginité, en y repensant, je recommencerais tous les jours ; malheureusement ce n’est plus de mon âge.
C’est beau l’innocence de la jeunesse ! C’est
pourquoi j’insiste sur l’obligation que devraient avoir les parents de laisser leurs enfants
découvrir leur sexualité entre eux, sans aucune interférence des adultes.
Bon,
maintenant je vous dois quelques petites explications.
L’endroit, superbe, dans le comté du Sussex, (encore un nom prédestiné), avec je dois le dire une famille anglaise exceptionnelle, était réservé aux enfants de familles aisées. Enfants venus passer les vacances d’été, ou partie de celles-ci, afin de perfectionner leurs connaissances de la langue de Shakespeare.
L’endroit, superbe, dans le comté du Sussex, (encore un nom prédestiné), avec je dois le dire une famille anglaise exceptionnelle, était réservé aux enfants de familles aisées. Enfants venus passer les vacances d’été, ou partie de celles-ci, afin de perfectionner leurs connaissances de la langue de Shakespeare.
Ma jeune métisse était fille de ministre, la suissesse fille de banquier et il en était ainsi de la petite dizaine de pensionnaires que nous étions.
Pelouses,
gazon anglais sur l’arrière du château,qui nous servait de terrain de foot et
de rugby. Les enfants de la famille d’accueil y jouaient également au
cricket ; mais, n’ayant aucun intérêt pour ce jeu, je les laissais faire,
sans au grand jamais intervenir et encore moins participer. Il y avait
également une petite rivière qui coulait au fond de la propriété, rivière
jamais pêchée et remplie de truites ; je me suis régalé.
Pour ceux qui
veulent tout savoir, le château, en fait un manoir du 14ème siècle nommé Batman’s,
était l’ancienne demeure de l’écrivain
anglais Rudyard Kipling. Oui, celui qui a écrit le livre de la jungle, mais
également le poème « IF, Tu seras un homme mon fils ». Comme ce poème
a parfois influencé ma vie, je vous le donne en version originale et pour ceux
qui ne maîtrisent pas ou mal la langue, je vous donne la traduction (qui n’est
pas de moi, mais de Jules Castier)
If you can keep your head when all about you
Are losing theirs and blaming it on you,
If you can trust yourself when all men doubt you.
But make allowance for their doubting too;
If you can wait and not be tired by waiting.
Or being lied about, don’t deal in lies,
Or being hated, don’t give way to hating,
And yet don’t look too good, nor talk too wise:
If you can dream —and not make dreams your master
If you can think —and not make thoughts your aim
If you can meet Triumph and Disaster
And treat those two impostors just the same;
If you can bear to hear the truth you’ve spoken
Twisted by knaves to make a trap for fools.
Or watch the things you gave your life to broken,
And stoop and build’em up with worn-out tools:
If you can make one heap of all your winnings
And risk it on one turn of pitch-and-toss,
And lose, and start again at your beginnings
And never breathe a word about your loss;
If you can force your heart and nerve and sinew
To serve your turn long after they are gone,
And so hold on when there is nothing in you
Except the Will which says to them: “Hold on!”
If you can talk with crowds and keep your virtue,
Or walk with Kings —nor lose the common touch,
If neither foes nor loving friends can hurt you,
If all men count with you, but none too much;
If you can fill the unforgiving minute,
With sixty seconds’ worth of distance run.
Yours is the Earth and everything that’s in it,
And —which is more— you’ll be a Man, my son!
Batman's Manor
Traduction :
Si tu peux
rester calme alors que, sur ta route,
Un chacun
perd la tête, et met le blâme en toi ;
Si tu gardes
confiance alors que chacun doute,
Mais sans
leur en vouloir de leur manque de foi ;
Si l’attente,
pour toi, ne cause trop grand-peine :
Si, entendant
mentir, toi-même tu ne mens,
Ou si, étant
haï, tu ignores la haine,
Sans avoir
l’air trop bon, ni parler trop sagement ;
Si tu rêves,
— sans faire des rêves ton pilastre ;
Si tu penses,
— sans faire de penser toute leçon ;
Si tu sais
rencontrer Triomphe ou bien Désastre,
Et traiter
ces trompeurs de la même façon ;
Si tu peux
supporter tes vérités bien nettes
Tordues par
les coquins pour mieux duper les sots,
Ou voir tout
ce qui fut ton but brisé en miettes,
Et te
baisser, pour prendre et trier les morceaux ;
Si tu peux
faire un tas de tous tes gains suprêmes
Et le risquer
à pile ou face, — en un seul coup —
Et perdre —
et repartir comme à tes débuts mêmes,
Sans murmurer
un mot de ta perte au va-tout ;
Si tu forces
ton cœur, tes nerfs, et ton jarret
À servir à
tes fins malgré leur abandon,
Et que tu
tiennes bon quand tout vient à l’arrêt,
Hormis la
Volonté qui ordonne : “Tiens bon !”
Si tu vas
dans la foule sans orgueil à tout rompre,
Ou frayes avec
les rois sans te croire un héros ;
Si l’ami ni
l’ennemi ne peuvent te corrompre ;
Si tout
homme, pour toi, compte, mais nul par trop ;
Si tu sais
bien remplir chaque minute implacable
De soixante
secondes de chemins accomplis,
À toi sera la
Terre et son bien délectable,
Et, — bien
mieux — tu seras un Homme, mon fils.
Autre
version, d’André Maurois :
SI… TU SERAS
UN HOMME, MON FILS
Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;
Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;
Si tu peux
supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;
Si tu sais
méditer, observer et connaitre,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maitre,
Penser sans n’être qu’un penseur ;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Si… Tu seras un homme, mon fils
Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
Tu seras un homme, mon fils.
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maitre,
Penser sans n’être qu’un penseur ;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Si… Tu seras un homme, mon fils
Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
Tu seras un homme, mon fils.
En fait, ce
n’est rien de tout cela dont je souhaitais vous parler, mais une chose en
amenant une autre et les idées faisant de même, j’ai quelque peu bifurqué.
Mais de quoi voulais-je bien vous parler ?
Mais de quoi voulais-je bien vous parler ?
Ah oui, cela
me revient, en fait ce sont les Bee Gees (Disque Odessa que j’écoute en ce moment) qui me remémorent
mon sujet du jour, les chansons et groupes des années soixante-dix et
quatre-vingt.
Nous étions gâtés
!
Qu’ont-ils les jeunes de nos jours, à part découvrir ou redécouvrir les groupes qui ont fait le bonheur de nos jeunes années ?
Des tubs éphémères et souvent de mauvaises factures, du Rap et de la Techno ?
Limité, vous ne trouvez pas ?
Et pourtant,
ils en ont du matériel à leur disposition ! Ils peuvent écouter leur
musique dans de bien meilleures conditions que nous pouvions le faire. Nous qui
bricolions amplis, enceintes et platines avec plus ou moins de bonheur.
Souvenez-vous,
nous avions :
île de Wight 1970
Les Beatles, les Bee-Gees, Creedence Clearwater Revival, Chicago Transit Autority, Eagles, les Moody Blues, les Doors, les Who, Crosby, Stills Nash & young, Iron Butterfly, Jefferson Airplane, Scorpions, Areosmith, Temptation, ACDC, Black Sabbath, Deep Purple, Genesis, Led Zeppelin, Pink Floyd, Police, Procol Harum, Queen, les Birds, Ten Years After… et j’en oublie des dizaines, comme par exemple les Shadows, pionniers du rock britannique.
Et certains
de ces groupes tournent toujours, quarante ans après !
Nous avions même des groupes français, pour n’en citer que quelques-uns : les Charlots, la Bande à Basile, Il Était une Fois, Téléphone, Santa Esmeralda, le Martin Circus… Loin, très loin derrière les groupes anglais et américains, mais tout du moins ils avaient le mérite d’exister.
Nous avions même des groupes français, pour n’en citer que quelques-uns : les Charlots, la Bande à Basile, Il Était une Fois, Téléphone, Santa Esmeralda, le Martin Circus… Loin, très loin derrière les groupes anglais et américains, mais tout du moins ils avaient le mérite d’exister.
Quelques-uns
des groupes qui ont fait mon bonheur et pas que le mien. Des morceaux qui
reviennent régulièrement quarante ans après leur sortie. Les morceaux qui passent
de nos jours, seront-ils toujours en vogue dans quarante ans ? J’en
doute !
Il n’y a presque
rien de nos jours, plus de Jimmy Hendrix, plus de Lennon ni de Janice Joplin,
d’Alice Cooper ou de Morrison.
Festival de l'île de Wight 1970
Qu’est-ce qu’une ‘’rave’’ d’aujourd’hui, comparée aux festivals de Woodstock ou de l’île de Wight ?
Je ne pense
pas qu’il s’agisse de nostalgie, plutôt d’une constatation.
La musique nous l’écoutions presque religieusement, en bande, entre copains, parfois avec des filles. Il y avait souvent des boumes, des surprises parties, nous étions rarement seuls. Pas question ne nous enfermer, de nous abrutir devant un écran, qu’il soit de télévision, d’ordinateur ou d’écran de téléphone portable. La Télévision en était à ses débuts, l’ordinateur était dans les cartons des chercheurs et le portable… se voyait dans des films comme Startreck.
La musique nous l’écoutions presque religieusement, en bande, entre copains, parfois avec des filles. Il y avait souvent des boumes, des surprises parties, nous étions rarement seuls. Pas question ne nous enfermer, de nous abrutir devant un écran, qu’il soit de télévision, d’ordinateur ou d’écran de téléphone portable. La Télévision en était à ses débuts, l’ordinateur était dans les cartons des chercheurs et le portable… se voyait dans des films comme Startreck.
Il y avait à l’époque les produits interdits et
consommées en grande quantité me direz-vous. Je vous répondrais qu’à mon avis
il y a autant de produits illicites qui sont consommés de nos jours.
Peut-être même plus !
Non,
peut-être est-ce le fait que nous cherchions en groupe, que nous prenions ce
qu’il y avait de meilleur chez les uns et chez les autres afin de faire un
tout. De nos jours, chacun ou presque est devenu trop individualiste, c’est le
système qui le veut.
Il ne
faudrait pas que le groupe donne de mauvaises idées, aussi faisons en sorte de
détruire le groupe, de détruire la famille. Aux Philippines, les enfants sont presque toujours en groupe que l'on nomme ici ''Barkada'', la bande.
Il ne faut pas que les gens puissent échanger des idées, les idées sont considérées comme subversives de nos jours, seul le politiquement et surtout commercialement correct doit subsister, la voie de son maître. Le laissons "Mamie faire" doit disparaître. Faisons tout pour marginaliser, voire éliminer ceux qui pourraient penser autrement.
Qu’en
pensez-vous ?
La musique populaire d’hier était-elle meilleure ou moins bonne que celle d’aujourd’hui ?
La musique populaire d’hier était-elle meilleure ou moins bonne que celle d’aujourd’hui ?
À tous je souhaite une excellente fin de semaine.
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