samedi 3 août 2013

LES CHOCS ... A L'ARRIVÉE SUR L'ARCHIPEL !

J’ai reçu récemment un mail par lequel une personne me demandait quels étaient les dix plus grands chocs que j’avais éprouvé lors de mon installation aux Philippines.

J’ai trouvé qu’il s’agissait là d’une bonne idée de post et donc à faire partager au plus grand nombre.

Comme cela fait plus de seize années que je vis en permanence dans ce pays, je me suis dit que mon appréciation de la chose serait peut-être faussée. Mon arrivée aux pays des 7.107 îles est maintenant bien loin. 



De plus mes expériences passées en tant qu’expat font que mes réponses pourraient éventuellement être différentes des réponses que formuleraient des personnes qui viennent d’arriver et ce, sans avoir une grande expérience à l’expatriation.

Donc, après avoir reconnu que je n’étais certainement pas le bon cobaye (kobo au pluriel), j’ai décidé d’interroger une dizaine de personnes. Des personnes qui se trouvent sur l’archipel depuis au moins six mois, mais moins de deux ans.

Si les réponses diffèrent quelques peu, l’on en retrouve cinq qui sont à chaque fois citées par les nouveaux arrivés.

Je vous les livre telles quelles.
Les réponses aux chocs les plus importants ressentis par les nouveaux arrivants et ce sans ordre précis.


Le temps, en fait la chaleur et l’humidité.

Venir ici passer quelques semaines de vacances, le plus souvent durant ce que nous appelons la saison fraiche ou y vivre tout au long de l’année, sont deux choses tout à fait différentes.
En vacances, rien à faire ou presque. 


La plage, la piscine, le restaurant, la petite sieste réparatrice ou crapuleuse, une petite balade en taxi climatisé, une courte visite dans la famille de province, mais en prenant sont temps…
Puis à nouveau le resort avec son restaurant, sa plage et sa piscine, pas trop pénible, faisable.
Maintenant passer douze mois sur douze sur l’archipel, c’est une autre histoire.

Bien que cela puisse dépendre en partie de l’endroit où vous avez posé vos valises, il va vous falloir affronter l’été philippin, puis la saison des pluies. Des températures qui oscillent autour des 35º C et qui souvent les dépassent, de plus une forte humidité qui se situe régulièrement au-dessus de 80 %.

Mais plus question de passer toutes vos journées à la farniente.

Vous avez maintenant des obligations. Il vous faut effectuer quelques courses et achats, passer à la banque, la poste, aller au LTO pour renouveler les licences de vos véhicules, passer au Bureau de l’Immigration, faire réviser ou entretenir la voiture et la moto, entretenir votre maison, qui compte tenu du climat local se dégrade rapidement, etc. les mille petites choses qu’il nous faut assurer, quel que soit l’endroit où nous vivons dans le monde.

Un exemple, vous décidez d’aller retirer de l’argent au DAB (ATM ici) de votre banque et de faire quelques achats. La voiture et en avant Simone !

L’ATM ne fonctionnant pas, il vous faut entrer dans la banque et faire une queue …
Il gèle dans cette banque, la climatisation, comme dans de nombreux bâtiments administratifs transforme ce lieu en petite Sibérie et vous êtes en short et chemisette. Un petit tour dehors, mais y il fait vraiment trop chaud ! 



Crever de chaud ou de froid, il faut choisir.

Une heure après vous avez terminé votre petite transaction et vous voilà lesté de pesos.
Direction le Centre Commercial … où vous allez effectuer quelques achats.

Un tour par le marché pour le riz, quelques fruits et légumes … direction le home sweet home.

Ping ou pong, au choix, mais vous avez crevé et votre roue de secours est dégonflée.

Un petit tour au plus proche vulganizing shop où vous risquez de passer une bonne heure, à suer et transpirer.

Si vous avez de la chance, il y aura une sorte de bar local à proximité où vous aurez la possibilité de vous rafraîchir d’un bonne San Miguel glacée. Le ventilateur aidant, l’attente ne sera pas trop difficile, si de plus les serveuses sont jolies …

Ceci c’est pour ceux qui sont à la retraite, imaginez ceux qui sont encore en activité.
Encore plus difficile pour ceux qui ont l’obligation de travailler.

Donc le premier choc, la chaleur et l’humidité.
Ils s’y attendaient un peu, mais pas à ce point.


Comme je l’écrivais dans un post récent sur mon blog <

Ici la solitude ça n’existe pas.
A tel point qu’il est difficile, pour ne pas dire parfois impossible, d’avoir une vie privée, tout du moins telle que nous la concevons en occident. Si vous n’y prêtez pas attention et si vous n’y mettez le holà immédiatement, vous allez rapidement être envahis par des hordes tribales, des membres de la famille de votre femme, dont vous n’avez même jamais soupçonné l’existence.

Il se peut très bien que même votre épouse ne les connaisse pas non plus. Ils sont venus, ils sont tous là, dès qu’ils ont entendu ce cri … il a débarqué le Kano, avec tout son pognon, ses fifrelins et ses lingots, etc. Les pesos, les lingots, il en a le Q cousu, la famille …

Vous allez faire un petit tour à la cuisine qui se trouve être remplie de femmes qui semblent cuisiner. Vous ouvrez la porte du réfrigérateur, stupeur votre réserve de SanMig a disparue, dans le salon vous retrouvez vos bouteilles, mais vides. Les gars qui les ont bues sont affalés dans le canapé et les fauteuils à regarder et commenter le match de boxe qui passe sur … 
votre TV grand écran, j’exagère à peine, les anciens d’ici savent de quoi je parle.

Le jardin est rempli de gamins et votre hamac préféré, celui de vos siestes rêvées, sert actuellement de berceau pour deux gentils bébés qu’une jeune fille charmante berce gentiment.

Le kobo, il vous reste le kobo … trop tard, il est occupé par les mâles les plus anciens de la tribu qui sont en train de boire … oh bonne vierge, mon Johny Walker carte bleue !

Voir à ce sujet l’article ‘’la famille de ma femme’’.



Troisième choque ressenti par les nouveaux arrivés, la nourriture.

Oui, je sais cela peut paraître paradoxale, mais le sujet nourriture revient souvent … sur la table.

Un ami qui rentre tout juste de France, après quelques semaines de vacances, me disait « l’ambiance est morose, mais qu’est-ce que l’on mange bien ».

J’ai une épouse qui cuisine bien, même certains plats français et elle essaie de me faire plaisir.

Mais difficile de faire une simple salade de tomates. Les tomates que l’on trouve ici, celles qui sont appréciées des locaux, sont petites, souvent vertes et de plus sans goût, absolument sans goût !

Même en y ajoutant beaucoup d’ail et de moutarde, ce n’est pas ça. Quant à faire des tomates farcies, oubliez. L’on commence heureusement à trouver quelques grosses tomates juteuses et parfumées à souhait, mais uniquement dans certains centres commerciaux, il était temps.

Une escalope à la normande, pas de viande de veau au pays des 7.107 îles.
Idem pour le mouton ou l’agneau, deux viandes qui demeurent  rares sur l’archipel et qui proviennent généralement de Nouvelle-Zélande. Pintades, oies et dindes sont inconnues au bataillon, le lapin se fait rare. 

Mais ne nous plaignons pas, quel changement en l’espace de dix ans.

Personnellement, mais il semblerait que je ne sois pas le seul, ce qui me manque le plus, le choix de charcuterie et de fromages. L’arrivée des magasins Sentis fait du bien, mais les produits demeurent chers et le choix limité. 

Un bon jambon beurre avec du jambon torchon, un saucisson des montagnes, un jambon d’Aoste, une terrine de campagne à l’ancienne et aux herbes … oublions, savourons cela en rêves … souvenirs, souvenirs.


Le pain est également le sujet de discutions animées.

Où trouve-t-on le meilleur pain, celui qui se rapproche le plus d’une baguette, d’un parisien, d’une ficelle, d’un bâtard ? Une tourte de pain noir au seigle, un caillou de Lodève, un pain aux noix ou aux noisettes … la miche à Gigi que l’on trouve ici, c’est pas du pain de mie !

Comme je le dis souvent, le Français qui mange ici les plats locaux ne mourra sûrement pas de faim. Un Bulalo, un Sinigang, un Minudo, un poulet grillé, un Baboy à la broche, quelques Lumpias, etc. le tout accompagné de l’indispensable riz comblera son estomac. 

On peut y ajouter les Balut, la mangue verte au Bagoong et une grosse portion de Durian.

Oui, mais si l’estomac est bien plein, la satisfaction gustative n’est pas au rendez-vous, les papilles se dessèchent, ce n’est pas vraiment ça, il manque quelque chose.

Vins et ingrédients pour une bonne cuisine sont maintenant disponibles.

Mais pour faire un Sandre au beurre blanc, un filet de bœuf en croûte, un gigot aux flageolets ou même des côtelettes d’agneau … il va nous manquer quelque chose.



Néanmoins, du fait de la prolifération des fastfoods sur l’archipel, il vous est toujours possible de vous rabattre sur quelque Macdo, Jollibee, pizza Hut, Greenwich, etc. il y en a pour tous les goûts.


Quatrième choc qu’éprouvent les nouveaux expats, le confort, ou plutôt le manque de confort..
Là, j’aurais tendance à dire qu’il s’agit d’un faux problème.

Une baignoire, l’eau chaude, un bidet, des meubles conformes à vos standards, un écran TV géant, une chaîne Hifi digne de ce nom, 200 chaînes TV, un garage avec un outillage complet, cela se trouve maintenant. 

A vous de faire l’effort de bouger un peu pour découvrir où.

L’on trouve de plus en plus de matériaux de construction modernes et votre maison peut-être entièrement ou partiellement climatisée.

Ne nous plaignons pas, en 15 ans les choses ont bien changé … en mieux.



Cinquième point abordé, le choc des dépenses mensuelles.

Le budget avait été vu et revu à de nombreuses reprises, tout était parfait et en ordre, conforme ou presque le premier mois et tout à coup cela dérape.

100 pesos, pour ceci, 50 pour cela, 20 ici et encore 50 par là, plus, plus, plus …

Les petits pains de sal que l’on achète maintenant par 50, la mérienda du matin, celle de l’après-midi ; les repas maintenant préparés pour quinze personnes et non plus deux ou trois ; les bahon pour les neveux et nièces, les cadeaux d’anniversaires et de mariage ; les transports incessants en tricycle ou jeepney ; les dépannages pour les proches, un passeport à faire, une agence à payer, de l’outillage pour le frère qui installe un garage … les frais d’inscription pour des gamins qui doivent rentrer en classe, les factures d’hôpitaux et de médicaments, personne ou presque n’ayant de couverture sociale.

Résultat des courses, votre budget a explosé et la ‘’asawa’’ est tout le temps en train de vous dire « Out of budget, give me more ».

Donc, petit conseil d’ami, ne sous estimez pas votre budget lorsque vous songez à vous installer définitivement aux pays des 7.107 îles. 

Prévoyez large.  


Ceci sont les cinq principaux chocs que peuvent éprouver les personnes fraîchement arrivées aux Philippines, maintenant compte tenu de mon expérience j’aurais tendance à en ajouter d’autres.

En tout premier lieu, le choc des cultures. Ils font tout comme nous et pourtant pas comme nous.
Leur façon de conduire par exemple ! (qui est désormais plus ou moins la mienne)

Les tremblements de terre. Croyez-en mon expérience, cela ne donne pas un choc, mais plusieurs.

Le bruit. Il se pourrait que les gens interrogés vivent dans des subdivisions où chiens et coqs sont bannis. Le bruit pourtant semble être un des premiers chocs que l’on ressent lors d’une arrivée sur l’archipel.

Chiens qui hurlent à la lune, coqs dont les réveils internes sont déréglés, gamins qui jouent tard le soir et qui recommencent tôt le matin, personnes qui hurlent dans les rues, pots d’échappement libres, les karaoke … le son du kuliglig le soir au fond des bois, etc.

La nuit asiatique n’est jamais silencieuse.

Même éloigné de toute civilisation, écoutez bien ; cigales, grillons, crickets, sauterelles, en bruit de fond ; un solo de  Gecko, un oiseau nocturne qui rencontre un fantôme et le fait savoir bruyamment ; puis en saison, le concert des grenouilles et crapauds-buffles... ils sont d’un bruyant !


Un autre choc que l’on ressent, le temps, la lenteur et la langueur du temps philippin.

La gentillesse des populations, plus particulièrement en dehors des grandes agglomérations.

Et la langue, la barrière, le barrage de la langue (plus spécialement pour les Français).

Une solution originale et que j’ai bien aimé : continuer à parler français et aussi vite que possible, en racontant plus ou moins n’importe quoi, tout en souriant. Technique employée par l’ami Jean, alors qu’il pensait être contrôlé par la police. Génial ! Il faudra que je revienne sur le phénomène, promis, dans un prochain post.



Vous voilà avertis, mais je ne prétends pas avoir fait entièrement le tour des chocs que pourrait éprouver une personne qui vient s’installer sur l’archipel. Je ne fais que donner quelques exemples, ceux qui me semblent être les plus communs, les exemples qui reviennent le plus souvent dans la bouche de ceux qui se trouvent ici. 





Expériences, avis, commentaires et critiques sont, comme d'habitude,  les bienvenus. 


Retrouvez moi sur < www.expatauxphilippines.blogspot.com > pour plus d'information.

Chaque jeudi de 18 à 20 h (12 à 14 h en heure européenne) sur yahoo messenger "dtesteil737''.

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5 commentaires:

  1. Moi, mes premiers chocs en arrivant ici ont été le bruit...et les ordures : ils jettent toutes leurs ordures, n'importe ou et n'importe comment sans aucun souci de l'environnement ou des conséquences... a tel point que je dis souvent : hors les endroits très touristiques, les Philippines ont tendance a ressembler a une immense poubelle !

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  2. Domy, t'as pas le droit de nous faire ça : ces photos de plats cuisinés, de pains, de jambon, sont un "pousse-au-crime"...

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  3. Moi j'ai la chance d'être un ex chef de cuisine :ça aide...exemple avec mon frigo, ventilé, je me suis fais un petit jambon crus un régal!!! du fromage de tête, rillettes de porc ou de thon...pâté de campagne...là je commence à élever des lapins....bon les gas, je viens vous donner des cours? Rire.....

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  4. avec du filet de canard on peu le faire sécher 1 mois, dans un frigo ventilé de préférence et déguster à l'apéro, faute de jambon crus.....un régale aussi avec une salade accompagné de gésier confit dans de la graisse de porc.....prochainement je vais faire un pâté en croûte de canard à l'orange!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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  5. donc bien bouffer c'est juste une question, de connaissance de la cuisine...la dinde remplace assez facilement le veau, avec plus de gout.....mais l'agneau et le lapin, rien ne remplace, même la chèvre

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