Homesickness en anglais,
ce qui peut se traduire par nostalgie, le mal du pays en français.
Pour faire court, je vais vous poser une question très simple : votre terre natale, votre pays d’origine, vous manquent-ils ?
Pour faire court, je vais vous poser une question très simple : votre terre natale, votre pays d’origine, vous manquent-ils ?
Oh, il ne doit pas
être très difficile pour nombre d’entre vous d’éprouver une certaine nostalgie au
regard de votre vie passée. La famille, les amis, le climat, la langue, la
nourriture, le mode de vie, tout est maintenant différent. Vous avez peut-être
même perdu vos repères, ou vous allez les perdre, au début de votre séjour tout
du moins.
De plus, en fonction
de votre expérience personnelle, la situation ne sera pas la même, je dirais
que chaque cas est une exception.
Mais je vais dans ce post essayer de m’adresser plus particulièrement aux personnes qui n’ont que peu, voire pas d’expérience de la vie à l’étranger.
Rassurez-vous, vous
n’êtes pas le seul ou la seule dans cette situation.
Je discutais très récemment avec une jeune femme philippine, mariée avec un Américain et qui vit aux Etats-Unis depuis un an. Elle me disait être vraiment ‘’homesick’’, qu’elle avait la nostalgie de sa vie passée, que son pays lui manquait et qu’elle avait du mal à s’adapter à la vie de San Francisco. Oui, elle est amoureuse de son mari, mais quelque chose lui manque, elle ne se sent pas bien dans sa peau et l’envie de revenir vivre aux Philippines trotte dans sa tête.
Je lui ai suggéré
de trouver et de rencontrer d’autres Filipinas qui sont dans la même situation
qu’elle, ce ne sont pas les Philippins qui manquent à San Francisco.
Je lui ai également fait remarquer que si elle venait vivre aux Philippines avec son époux, c’est ce dernier, Mark, qui se retrouverait dans cette situation et comme il a un bon job aux States, il est souhaitable qu’il le garde. Plus tard peut-être, lorsque l’âge de la retraite approchera pour Mark, il sera alors temps d’envisager de venir se poser sur l’archipel.
Je lui ai également fait remarquer que si elle venait vivre aux Philippines avec son époux, c’est ce dernier, Mark, qui se retrouverait dans cette situation et comme il a un bon job aux States, il est souhaitable qu’il le garde. Plus tard peut-être, lorsque l’âge de la retraite approchera pour Mark, il sera alors temps d’envisager de venir se poser sur l’archipel.
A ce que j’ai eu la
possibilité de constater, en généralisant quelque peu, il semblerait que ce mal
du pays intervient au bout d’un an et se poursuit pendant les trois années suivantes,
avant que d’avoir tendance à s’atténuer au fil du temps. Certains ne s’y font
pas et c’est le grand retour, parfois dramatique, difficile dans tous les cas.
Le week-end
dernier, vendredi soir pour être précis, je dînais en compagnie de mon ami
John, oui le John Doe que vous connaissez déjà, au Cubana Café sur Burgos
street (les connaisseurs apprécieront) et nous avons abordé le sujet d’un
éventuel retour dans nos pays d’origine.
Pour nous ‘’l’horreur’’.
Cela nous a bien fait rigoler, nous en rigolons encore.
Retourner en Angleterre pour John (il est sujet de sa très Gracieuse) ou en France pour moi ? Eventuellement pour quelques jours, voire quelques semaines, surtout pas plus, nous n’y avons plus nos places, cela ne nous intéresse absolument pas, qu’y ferions nous ?
Pas vraiment notre genre.
Après les salades (oui nous devenons de plus en plus salades), notre discussion a rapidement virée sur le planning de la soirée et, toujours pour les connaisseurs, nous nous sommes arrêtés sur Rogue, Ivory et Tickle, ceci pourrait faire le début d’un autre post, mais sur :
Lorsque des
personnes me demandent si j’ai le mal du pays du fait que je vis loin de mon
pays d’origine, loin de ma famille, loin de mes amis, loin de mes attaches … je
souris.
Cela fera seize ans
en février prochain que je vis en permanence aux Philippines.
Un rapide calcul me donne plus de trente-cinq ans d’expatriation.
Un rapide calcul me donne plus de trente-cinq ans d’expatriation.
Un ami américain me
disait récemment : « Well it’s true, c’est vrai, cela va faire sept
ans que je vis ici et je dois avouer que de temps en temps j’ai le mal du pays.
Mais pas assez souvent pour que je puisse me préoccuper du problème. Cela ne
dure en général que quelques minutes, voire quelques heures et cela m’arrive de
moins en moins souvent ».
Une autre question
qui est souvent posée : « Est-ce que la famille vous manque ? »
Je viens juste d’avoir mes parents via ‘’Webcam’’ (yahoo Messenger qui fonctionne plus ou moins en ce moment), mais cela suffit à maintenir le contact, à se voir, à faire parvenir des photos, à papoter de choses et d’autres.
D’Asie du Sud-est en direction de la France, une quinzaine de jours étaient la norme entre la date d’expédition et celle de réception par le destinataire.
De nos jours nous disposons du téléphone, des e-mails, de la vidéo-conférence, les distances sont considérablement raccourcies.
Le seul petit inconvénient qui
demeure, le décalage horaire, mais pour ce dernier rien à faire, ou plutôt il
faut faire avec.
Les amis, c’est un
peu comme la famille, rien ne vous empêche de les joindre par webcam et donc de
rester en contact avec eux aussi souvent que vous le souhaitez.
Se faire des amis ici, je dois avouer, en ce qui me concerne tout du moins, que ce n’est pas aussi facile que cela peut paraitre au premier abord.
Se faire des amis ici, je dois avouer, en ce qui me concerne tout du moins, que ce n’est pas aussi facile que cela peut paraitre au premier abord.
L’on pourrait penser que quelques Français répartis sur une terre étrangère chercheraient à se regrouper. Cela est vrai dans quelques grandes villes du pays, comme Manille, Davao, Cagayan de Oro peut-être. Mais nombreux sont ceux qui vivent dans ou près de la famille de leur épouse, pas spécialement dans la jungle, dans des villes de province et ici les déplacements terrestres sont particulièrement longs et parfois difficiles.
En ce qui concerne
le climat, c’est un choix que vous avez fait en venant vivre ici.
Le fait qu’il n’y ait pas de saisons marquées, sauf la saison des pluies et la saison sèche et encore pas partout sur l’archipel ; que les jours et les nuits aient à peu près la même durée tout au long de l’année ; que la température puisse allégrement atteindre les 36º C ; que le soleil puisse briller pendant trois mois sans que tombe une seule goutte d’eau, cela peut en perturber certains.
Le fait qu’il n’y ait pas de saisons marquées, sauf la saison des pluies et la saison sèche et encore pas partout sur l’archipel ; que les jours et les nuits aient à peu près la même durée tout au long de l’année ; que la température puisse allégrement atteindre les 36º C ; que le soleil puisse briller pendant trois mois sans que tombe une seule goutte d’eau, cela peut en perturber certains.
Sans oublier les typhons, parfois violents, les tremblements de terre et les volcans qui se réveillent.
C’est vous qui avez
choisi de vivre ici, c’est votre choix, vous étiez, je le pense tout du moins,
parfaitement informé de la situation.
La langue est une
barrière pour nombre d’entre vous, je n’insisterai jamais assez sur la
nécessité de parler au moins l’anglais dans ce pays et de vous mettre à la
langue régionale aussi rapidement que possible. Parler le langage local va vous
ouvrir de nouveaux horizons, cela va vous faire découvrir le pays sous un autre
jour.
Vous ne serez plus un Joe, un touriste ou un Kano, vous deviendrez partie intégrante du paysage.
Il est également
possible de se faire quelques bons amis philippins, j’en ai une bonne dizaine,
certains que je vois quotidiennement, d’autres à intervalles plus ou moins
réguliers.
La nourriture est
un problème pour nombre d’entre nous.
Je dois dire que fromages et charcuterie me manquent parfois, que dis-je, me manquent souvent.
Le pain j’ai résolu, je fais mon pain, idem pour le jambon salé, séché, que je fais à l’ancienne.
Je me lance parfois dans la confection d’un petit pâté, spécialement quand je trouve sur le net une recette qui me semble particulièrement alléchante.
Et surtout, c’est
là un des secrets d’une expatriation réussie, je m’occupe. Je suis tellement
occupé que j’ai l’impression que les journées ne sont pas assez longues pour
tout ce que je souhaite faire, sans obligation tout de même.
Lorsque je me trouve à l’extérieur, en présence de Philippins, j’adopte plus ou moins leur mode de vie, leur façon de faire et de se comporter, par contre à la maison cela ressemble plus au mode de vie d’une famille française.
Allez-vous avoir le
mal du pays quand vous nous rejoindrez ?
Bien sûr, de temps en temps.
Bien sûr, de temps en temps.
Il n’y a aucune façon d’y échapper, un jour ou l’autre il vous rejoindra, mais il y a des moyens de le minimiser. Restez en contact avec la famille et les amis et surtout n’oubliez pas de vous occuper sainement.
Donc et ce plus
particulièrement pour ceux qui n’ont que peu d’expérience de la vie dans un
autre pays que celui dans lequel ils ont vécu jusqu’à ce jour, attendez vous à
une période difficile.
Nous sommes tous plus ou moins passés par ce stade de ce que l’on peut nommer le mal du pays … mais, nous sommes toujours vivants et surtout ‘’heureux’’.
Nous sommes tous plus ou moins passés par ce stade de ce que l’on peut nommer le mal du pays … mais, nous sommes toujours vivants et surtout ‘’heureux’’.
À tous je souhaite une excellente fin de semaine, que la Force vous accompagne.
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