vendredi 21 janvier 2011

NEWS ... 17 AU 24 JANVIER 2011

Nouvelles de la semaine du 17 au 24 janvier 2011-01-22


Après près d’une semaine de recherches intensives, un homme suspecté d’avoir violé et décapité une jeune femme de 19 ans était arrêté et se trouve maintenant entre les mains de la police.

Le directeur de la police du sud de Luzon, le Chief Superintendant Samuel Pagdilao Jr. dit que ses hommes ont arrêté César Capiton, qui était en fuite depuis l’incident.
« Nous avons attrapé l’homme soupçonné du meurtre, il se trouve maintenant dans notre prison ».

Pagdilao ne donne pas plus de détails sur la façon dont l’arrestation a été effectuée, mais confirme que le suspect est accusé de viol et de meurtre.

Dans un rapport révélé plus tôt, il était fait état du nom de Capiton dans le viol et le meurtre par décapitation de Mary Jane de la Vega, une jeune femme de 19 ans, originaire de la ville de Magallanes dans la province de Cavite.
Dans leurs dépositions, les compagnes de la victime indiquent que Capiton, fortement sous l’emprise d’alcool, a bloqué leur passage lundi dernier aux environ de 21 : 00 h et qu’il a entrainé la victime sous la menace d’un couteau avant de la violer puis de la décapiter.

Quand je vous disais qu’il reste encore quelque chose ‘’des coupeurs de têtes !’’.
Il n’y a pas si longtemps, un employé, mécontent de son employeur qui ne l’avait pas payé depuis plusieurs mois, s’est présenté à un poste de police avec un sac plastique … contenant la tête de son employeur. Dans le sud du pays, dans les régions où les islamistes sont les plus nombreux, la décapitation se pratique toujours un peu. De façon à ne pas perdre la main ?



Le Ministre de la Justice contre la réintroduction de la peine de mort.


Justice Secretary (la ministre de la Justice) Leila de Lima fait part de son opposition à un appel pour la réintroduction de la peine de mort et ce malgré la récente augmentation de meurtres brutaux dans le pays.
« J’ai toujours été contre la peine de mort. Je suis une avocate des droits de l’homme », indique de Lima dans une conférence de presse tenue jeudi dernier.

Elle explique que les Philippines sont signataires du protocole International sur la protection des droits civils et politiques, ce qui veut dire que le pays ne peut pas réimposer la peine de mort.
« C’est rétrograde ! », dit-elle, ajoutant qu’il n’y aucune données qui prouve que la réintroduction de la peine de mort puisse stopper la brusque augmentation des crimes dans le pays.
De Lima ajoute que cette réintroduction serait également très difficile du fait de notre « Système judiciaire imparfait ». Nous avons tellement de problèmes avec notre système judiciaire que nous ne sommes pas certain que ce sont les bonnes personnes que nous envoyons en prison.

Un professeur de loi de l’Université des Philippines (UP), également avocat des droits de l’homme et membre du Free Légal Assistance Group (FLAG), Theodore Te, est entièrement d’accord avec De Lima. Il ajoute que la peine de mort est ‘’dangereuse’’ considérant l’état du système judiciaire dans le pays.
La peine de mort ne peut et ne doit pas pouvoir exister là où les conditions permettant de déterminer la culpabilité ou l’innocence d’un accusé sont aussi imparfaites.

Comme cela a été admis par la Cour Suprême elle-même, dit Te qui était l’avocat de Leo Echegaray, le dernier condamné à la peine capitale et qui fut exécuté en 1999.

La plus grande ironie et tragédie de la peine de mort est qu’elle est prononcée au nom du peuple.

Te continue : « Je m’oppose à la peine de mort sous toutes ses formes, manière, exemple ou circonstance. Ne tuez pas en mon nom ».
Il dit qu’il a déjà été témoin de deux exécutions capitales dans sa vie. Dans un des cas la victime était largement considérée comme innocente.
« C’est une expérience que je ne souhaite infliger à personne, pas même à mon pire ennemi ».


Le Sénateur Juan Miguel Zubiri a déposé un ‘’Senate Bill’’, un projet de loi, pour la réintroduction de la peine de mort aux Philippines pour les personnes coupables de crimes particulièrement odieux.

Ce qui est remarquable, c’est que la Ministre de Justice elle-même reconnait qu’il y a de nombreux problèmes avec le système judiciaire, qu’il est imparfait et que l’on n’est pas certain que les personnes envoyées en prison soient réellement les coupables.


Règlements de comptes à OK Maguindanao

Une plainte vient d’être déposée auprès du ministère de la Justice contre 13 personnes, dont trois officiels gouvernementaux, pour l’assassinat en novembre dernier du vice-maire de la ville de Barira dans la province de Maguindanao, Alexander Tomawis.

Les principales personnes visées par la plainte sont : Khadaffy Osmeña, le tueur ; le vice-gouverneur de la province de Maguindanao , Dustin Mastura ; le maire de la ville de Sultan Kudarat, Tucao Mastura et le maire de la ville de Sultan Mastura, Armando Mastura.
Tucao Mastura dénie les accusations et indique qu’un groupe ( ?) pourrait être en train d’essayer de profiter de l’assassinat de Tomawis pour ternir leur réputation.

Les autres personnes visées par la plainte sont : Datu Teng Diocolano, Commander Laban Ibrahim Conding, Ustadz Alli Limbona, Rosalim Bangon, Raul Tomawis, Ibrahim Tucas, Abo Talib, Hadji Gafur et Hadji Abdullah Oranto.
La plainte a été déposée par l’épouse de Tomawis, la maire de la ville de Buldon Bai Fatima Ruth Tomawis.
Le Senior Superintendant Pedro Cabatingan de la Police criminelle dit que l’assassinat est politique en nature. « Nous pensons que ceci est une conspiration ! » (sic) a-t-il dit jeudi aux journalistes, lors d’une mini-conférence à Manille.

Tomawis a été abattu vers 10 : 45 h le 28 novembre dernier.

Un an après le massacre de 57 personnes, dont de nombreux journalistes et avocats, la tension n’a guère baissé dans cette province des Philippines. Regardez les noms des villes, des personnes, leurs fonctions ou positions … la guerre des clans, des gangs … le moyen âge avec des armes modernes. La féodalité dans toute sa splendeur. Le Baron X attaque le comte de Y, pour des raisons de terres, de pouvoir, de richesse ou des trois à la fois.

Maguindanao, une province que je déconseille vivement pour le tourisme … bien que je reste persuadé que, sauf accident, les étrangers ne risquent pas grand-chose.


Tremblements de terre, informations

Il ne se passe pratiquement pas un jour sans tremblements de terre aux Philippines. Oh pas de tremblements catastrophiques, mais le pays, situé sur la ceinture de feu du Pacifique, tremble tous les jours.

Un tremblement de magnitude 4,3 (échelle de Richter) sur la province de Nueva Vizcaya ce vendredi matin. Les spécialistes de Philivoc s’attendent à des répliques.
Au moins deux tremblements de terre ont affecté les provinces de Bukidnon et de Davao Oriental ce vendredi à l’aube. Aucun dommage n’a été rapporté.

Néanmoins, dans un délai impossible à prédire, nous devons nous attendre à une catastrophe majeure.




Critiques, expériences et commentaires, sont comme d’habitude, les bienvenus.

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