Hier au soir je relisais un passage d'un récit d'Edmond Plauchut, un journaliste et écrivain français, un peu aventurier, qui a vécu dix ans aux Philippines au milieu du 19ème siècle.
Alors qu'il parlait des soldats Tagals, soldats qui combattaient avec le corps expéditionnaire français dans la conquête de la Cochinchine, il écrivait ceci à leur sujet:
"La résignation dont ces braves gens firent preuve à l’époque où les fièvres décimaient le corps expéditionnaire ne fut surpassée que par le courage qu’ils montrèrent lorsque les Annamites vinrent à Saigon assaillir les troupes hispano-françaises avec des forces quatre fois supérieures aux nôtres. Beaucoup d’entre eux, séduits par la cordialité de notre gaîté gauloise, — on est très gai hors de France parce qu’on s’y sent plus libre, — ont demandé à rester avec nous". Petite précision, il s'agit d'écrits datant de 1860 !
Je savais que des troupes philippines, en fait des troupes espagnoles dont les soldats étaient des Philippins et plus précisément des Tagalogs ou Tagals, avaient combattu avec le corps expéditionnaire français. Mais, ce que je retiens plus particulièrement de cet extrait est le - On est très gai hors de France- parce qu'on s'y sent plus libre.
Rassurez vous, je n'ai pas viré ma cuti. Je pense que je quitterai ce monde sans avoir expérimenté la chose, ceci sans aucun regret. Mais... chacun son truc, je ne suis pas sectaire.
Effectivement et je ne suis pas le seul dans ce cas, l'on se sent souvent plus libre hors de France. Il y a dans l'hexagone comme une chape de plomb qui s'abat sur nous dès que nous y posons le pied. C'est appressant, suffoquant, on à l'impression d'étouffer et tous ces gens tristes qui semblent faire la gueule, jouent-ils un rôle ? Ils ne font pas naturels, ne sont-ils pas bien dans leur peau, ils semblent porter sur eux toute la misère du monde , comme aurait dit Coluche.
J'ai souvent l'impression qu'ils me jugent et me déclarent coupable, qu'ils me condamnent d'avance. Je ne suis pas ou plus comme eux, je ne suis plus dans la norme, dans leur norme et je sens bien que cela ils ne l'acceptent pas.
J'ai trois amis qui se trouvent depuis quelques jours de retour en Europe pour régler quelques affaires personnelles. Plus précisément en France pour deux d'entre eux, en Belgique pour le troisième, question de mieux y voir pour ce dernier.
Tous les trois ont entre un an et demi et deux ans de présence aux Philippines. Ce sont de récents expatriés et je ne suis pas certain qu'ils se seraient reconnus comme expatriés si on leur avait posé la question avant leur départ de l'archipel pour l'Europe.
Tous les trois se doutaient bien qu'ils allaient trouver du changement, que les choses, les gens seraient changés, mais ils ne pensaient certainement pas que ce serait à ce point.
Où sont maintenant leurs repères dans cette Europe qu'ils ne reconnaissent plus ?
Où sont leurs amis, leurs copains, leurs connaissances ?
Oh, ils sont bien là, peut-être pas tous, mais ils sont là.
Mais comme ils ont changé !
Ce ne sont plus les mêmes, ce ne sont plus ces gens, ces amis, ces relations qu'ils ont connus et leur environnement, avez-vous vu leur environnement ?
Comment ces gens ont-ils fait pour devenir aussi petits, casaniers, renfermés, aigris, étroits d'esprit, souvent insignifiants, parfois même jaloux, en aussi peu de temps ?
Tous les trois n'ont qu'une hâte, revenir sur l'archipel le plus vite possible, retrouver leurs familles, leurs amis et retrouver leurs vies, car ici nous vivons.
Et oui, vous ne retournerez jamais d'où vous venez et je m'explique !
Pour ceux qui ont vécu quelques années ici, disons plus de cinq pour donner un ordre de grandeur, sachez que vous ne pourrez jamais revenir d’où vous venez, c’est peut-être triste, mais c’est la vérité.
Alors qu'il parlait des soldats Tagals, soldats qui combattaient avec le corps expéditionnaire français dans la conquête de la Cochinchine, il écrivait ceci à leur sujet:
"La résignation dont ces braves gens firent preuve à l’époque où les fièvres décimaient le corps expéditionnaire ne fut surpassée que par le courage qu’ils montrèrent lorsque les Annamites vinrent à Saigon assaillir les troupes hispano-françaises avec des forces quatre fois supérieures aux nôtres. Beaucoup d’entre eux, séduits par la cordialité de notre gaîté gauloise, — on est très gai hors de France parce qu’on s’y sent plus libre, — ont demandé à rester avec nous". Petite précision, il s'agit d'écrits datant de 1860 !
Du côté de Sirgao
Je savais que des troupes philippines, en fait des troupes espagnoles dont les soldats étaient des Philippins et plus précisément des Tagalogs ou Tagals, avaient combattu avec le corps expéditionnaire français. Mais, ce que je retiens plus particulièrement de cet extrait est le - On est très gai hors de France- parce qu'on s'y sent plus libre.
Rassurez vous, je n'ai pas viré ma cuti. Je pense que je quitterai ce monde sans avoir expérimenté la chose, ceci sans aucun regret. Mais... chacun son truc, je ne suis pas sectaire.
Effectivement et je ne suis pas le seul dans ce cas, l'on se sent souvent plus libre hors de France. Il y a dans l'hexagone comme une chape de plomb qui s'abat sur nous dès que nous y posons le pied. C'est appressant, suffoquant, on à l'impression d'étouffer et tous ces gens tristes qui semblent faire la gueule, jouent-ils un rôle ? Ils ne font pas naturels, ne sont-ils pas bien dans leur peau, ils semblent porter sur eux toute la misère du monde , comme aurait dit Coluche.
J'ai souvent l'impression qu'ils me jugent et me déclarent coupable, qu'ils me condamnent d'avance. Je ne suis pas ou plus comme eux, je ne suis plus dans la norme, dans leur norme et je sens bien que cela ils ne l'acceptent pas.
J'ai trois amis qui se trouvent depuis quelques jours de retour en Europe pour régler quelques affaires personnelles. Plus précisément en France pour deux d'entre eux, en Belgique pour le troisième, question de mieux y voir pour ce dernier.
Tous les trois ont entre un an et demi et deux ans de présence aux Philippines. Ce sont de récents expatriés et je ne suis pas certain qu'ils se seraient reconnus comme expatriés si on leur avait posé la question avant leur départ de l'archipel pour l'Europe.
Partie du Ternate Beach Resort
Tous les trois se doutaient bien qu'ils allaient trouver du changement, que les choses, les gens seraient changés, mais ils ne pensaient certainement pas que ce serait à ce point.
Où sont maintenant leurs repères dans cette Europe qu'ils ne reconnaissent plus ?
Où sont leurs amis, leurs copains, leurs connaissances ?
Oh, ils sont bien là, peut-être pas tous, mais ils sont là.
Mais comme ils ont changé !
Ce ne sont plus les mêmes, ce ne sont plus ces gens, ces amis, ces relations qu'ils ont connus et leur environnement, avez-vous vu leur environnement ?
Comment ces gens ont-ils fait pour devenir aussi petits, casaniers, renfermés, aigris, étroits d'esprit, souvent insignifiants, parfois même jaloux, en aussi peu de temps ?
Voici ce que m’écrivait l’un d’eux, il y a deux jours de cela.
« Voilà déjà plus de dix jours que je suis rentré en Belgique et je n'ai pas l'impression que le paradis passe par là. »
Je dirais plutôt que c'est dans une autre direction... S’il existe bien sûr.
Impression étrange et paradoxale.
J'ai à la fois envie que les jours s'écoulent lentement jusqu'à mon départ pour les Philippines pour réaliser tout ce que j'ai à faire ici et dans le même temps j'ai envie de me retrouver dans l'avion le X juillet prochain pour aller retrouver les miens à L.
C'est qu'ici, on a beau dire, lorsqu'on vit différemment des autres avec un futur à l'étranger, de surcroît en Asie, on est un peu considéré comme un extra-terrestre, un farfelu ou un original.
Je ne dis pas cela pour tout le monde bien entendu, mais c'est l'impression générale qui se dégage.
Et oui, vous ne retournerez jamais d'où vous venez et je m'explique !
Pour ceux qui ont vécu quelques années ici, disons plus de cinq pour donner un ordre de grandeur, sachez que vous ne pourrez jamais revenir d’où vous venez, c’est peut-être triste, mais c’est la vérité.
Je veux dire par là que, même si vous revenez, physiquement tout du moins, dans votre pays d’origine, vous aurez tellement changé qu’en fait vous ne reviendrez jamais vraiment d’où vous venez.
Récemment j’avais une discussion avec un ami, alors que nous nous revenions de Manille et qu’il conduisait.
C’est au moment, alors qu’il était en train de doubler par la droite et à vive allure un véhicule qui se traînait un peu au milieu de la route, que m’est à nouveau venue cette réflexion : ‘’impossible pour nous de nous réadapter, nous avons maintenant trop de différences avec les personnes restées dans leur pays d’origine, trop de différence avec le système, nous sommes devenus par trop différents’’.
Et vous pouvez me croire, alors qu’il accélérait et que je lui en faisais part … nous en rigolons encore.
Certains se souviendront peut-être du film ‘’Le salaire de la peur’’ et de l’acteur Yves Montant qui jouait un chauffeur de camion transportant de la dynamite. Lui qui avait gardé en souvenir un ticket de Métro et il parlait de son retour à Paname. Pas nous !
Personnellement j’aborde le sujet sans nostalgie ; les nous nous retrouverons, je ne sais quand, je ne sais où, mais je suis certain que nous nous retrouverons, de préférence sous le soleil … devant une SanMig light bien fraiche, littérature que tout cela (sauf la bière).
Si la grande majorité, si la plupart des gens souhaitent effectivement bouger, changer de vie, bien peu le font.
Si la grande majorité, si la plupart des gens souhaitent effectivement bouger, changer de vie, bien peu le font.
La vieille ville espagnole de Vigan
Beaucoup de doux rêveurs, des idéalistes, des utopistes, oui pour les vacances au bord de la Mer Rouge, sur l’île Maurice, aux Seychelles, en Thaïlande, les Caraïbes, Tahiti et les îles, facile que tout cela en restant confiné dans un Club Med ou autre.
Toutes ces destinations lointaines qui semblaient, à une époque tout du moins, mythiques et inaccessibles ; maintenant de là à s’expatrier dans un pays dit du Tiers Monde … laissons cela aux autres.
La peur de l’inconnu ?
Heureusement de plus en plus de retraités le font, ils osent la chose et la plupart du temps ils réussissent et apprécient.
A mon avis, comme déjà raconté, j’ai eu une vie extraordinaire, pour notre époque tout du moins.
Nous sommes loin des Colomb, Magellan ou Cortez, je ne suis ni un Yeager franchissant le mur du son, ni un Armstrong conquérant l’espace, néanmoins j’estime avoir eu ma petite part d’aventure et ce avec un grand A.
Nous sommes loin des Colomb, Magellan ou Cortez, je ne suis ni un Yeager franchissant le mur du son, ni un Armstrong conquérant l’espace, néanmoins j’estime avoir eu ma petite part d’aventure et ce avec un grand A.
Comme un rocher posé sur l'eau
Maintenant je dis à ceux qui souhaiteraient nous rejoindre, à mes amis depuis longtemps disparus, (ont-ils jamais existé ?)
Pourriez-vous :
Apprécier l’odeur d‘un poisson séché en train de cuire dans de l’huile de coco ?
Regarder un combat de coqs particulièrement sanglant ?
Avoir vos nuits perturbées par des concerts des chiens ?
Aller avec des pêcheurs locaux, à la pêche à la dynamite ou au Sodium ?
Apprécier l’odeur des ordures qui brûlent le matin et le soir ?
Vous faire transporter par des jeepneys qui sont bas de plafond, bruyants et dangereux ?
Rouler de nuit sans lumière, comme la majorité des véhicules locaux ?
Aimer les odeurs nauséabondes des canaux locaux qui ne sont pas drainés ?
Chanter comme il faut dans un Bar/Videoke, avant qu’un, mécontent de votre prestation, ne vous tire dessus au colt 45 ?
Supporter un taux de 80 à 90 % d’humidité tout au long de l’année ?
Supporter des températures qui oscillent entre 25 et 35 º C ?
Maintenant, sachez que la vie ici est totalement différente de ce que vous avez eu la possibilité de connaître jusqu’à présent.
Dernier petit point et non des moindres, les jeunes filles et jeunes femmes d’ici sont superbes, que dis-je sublimes, qu’on se le dise et transmette.
Mais n’en parlez jamais à mon épouse, descendante d’une tribu de coupeurs de têtes, le ‘’Dragon’’ pourrait me raccourcir pour moins que cela !
Salamat Po at Mabuhay !
A bientôt, pour la suite.
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7107 îles, plus de 36.000 kilomètres de côtes,
des milliers de plages de sable blanc, le soleil toute l’année ;
des montagnes qui culminent à près de 3.000 mètres,
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