dimanche 8 novembre 2015

MATINÉE DE NOVEMBRE ... AUX PHILIPPINES !

Ce matin de début novembre, en passant sur le pont, alors que je viens vérifier l’état de la marée, mon regard est attiré par des choses noires qui défilent au fil du courant. Les eaux, certainement du fait de pluies d’orages dans les montagnes, sont boueuses et la visibilité y est très limitée.


Mais oui, à bien regarder, il s’agit de méduses, de ces méduses à la tête de champignon et qui ne présentent pas de filaments, seulement quelques pieds ou de ce que je me permets d’appeler pieds. Un tiers de la bestiole se compose de la tête, en forme de champignon, un léger resserrement et les pieds, les pieds gonflés et comme velus.

Dimensions de la bestiole quinze à vingt-cinq centimètres, diamètre entre dix et quinze centimètres. Noire, la bestiole est totalement noire, mais je n’ai trouvé aucune photo sur Google. 

Mais, il est possible de trouver celle qui pourrait être considérée comme sa sœur jumelle, la méduse « Cnidaria Cœlenterata », la différence étant la couleur. La Cnidaria Cœlenterata est orange, brun roux, alors que notre méduse est totalement noire.

Néanmoins, d’après mon Kompadre Digus, pêcheur ‘’émérite’’ de pusit (calmar) et qui donc plonge régulièrement dans les eaux infestées de ces bestioles, notre méduse noire, bien que ne possédant pas de longs filaments est  particulièrement irritante, dangereuse même selon ses dires de spécialiste.


Mais il a une technique, une technique locale largement employée par les plongeurs du cru : le Ginebra, le Gin, l’alcool local à base de cane à sucre, très prisé des Philippins. Un peu comparable à l’absinthe de nos anciens, l’alcool qui rend fou. Ayant expérimenté par deux fois la chose… je ne me souviens absolument de rien.

Mais d’après ma très chère, dans le sens de dispendieuse, le résultat n’était pas triste. Heureusement pour moi, pour ma réputation tout du moins, les webcams et autres enregistrements vidéo, n’étaient pas encore disponibles, à Ternate tout du moins.

Donc, comme le conseille mon ami Digus, la moitié d’une bouteille de trente-cinq centilitres sur les parties touchées pas la méduse et le reste dans l’estomac. Je ne sais qu’elle est la moitié de la bouteille qui fait le plus d’effet, toujours est-il que la majorité des pêcheurs locaux agissent ainsi. Et après l’on s’étonne qu’il y ait des accidents de plongées.

Un petit rappel au sujet de ma technique afin de limiter les dégâts des attaques de méduses.
Vinaigre sur les endroits touchés, je précise que cela n’a aucune influence sur le venin injecté, mais que cela annihile les effets des poches non encore éclatées. Emplâtre de sable mouillé, ou mieux emplâtre avec une crème à raser ou similaire et raclage avec une carte de crédit, voire avec un couteau ou tout autre ustensile tranchant.


Dix heures sonnant à la pendule… ?
Il n’y a pas de pendules qui sonnent aux Philippines et vous remarquerez que la majorité des personnes ne possèdent pas de montres. Mais avec leurs téléphones portables ils ont la possibilité de savoir quelle heure il est. Ce qui pour nombre d’entre eux ne veut rien dire, la position du soleil et le fait qu’il fasse jour ou nuit leur suffit amplement.

Donc il est dix heures et je récupère l’ami Ben qui se prélasse dans sa petite maison au bord de la rivière.
Un peu de marche à pied, rassurez-vous peu de marche, tout juste deux ou trois cents mètres et nous sommes au terminus des tricycles. Nous partons pour Naïc et contrairement à nos habitudes, ne prenons pas un bus, mais un tricycle. « Special Trip » disons-nous au ‘’driver’’, ce qui veut dire que nous allons payer le voyage comme si nous étions trois passagers. Cela nous évite l’attente d’un troisième passager, ce qui parfois peut-être long.

Je demande à ce que nous passions par la route du bord de mer, celle qui passe par le Barangay San Juan et Labac.  C’est une petite route qui longe la mer, sans que nous ne puissions jamais apercevoir cette dernière, mais surtout c’est une route peu fréquentée. Nous allons ainsi éviter la pollution provoquée par les nombreux bus, camions et autres véhicules qui emprunte la ‘’High-Way’’.

Il fait déjà chaud, le petit garçon, ‘’El Niño’’, fait ressentir sa présence ; mais le vent relatif, dans ce moyen de transport ouvert à tout vent, nous donne une petite sensation de fraicheur.


Dix kilomètres séparent Naïc de Ternate, distance que nous parcourrons en une vingtaine de minutes, ceci avec un chauffeur qui n’a certainement jamais entendu parler des 24 heures du Mans. Ma confiance en sa conduite est des plus limitées. Enfin, après bien des hésitations nous arrivons au marché central de Naïc, notre destination finale, en tricycle tout du moins.

Je suis à la recherche d’une batterie pour mon appareil photo… mais pas de batterie pour mon Samsung.
Pour les non-connaisseurs, sachez que tout ce qui est copies, DVD, téléphones portables, lunettes diverses, petits matériels électroniques, radios, chaînes hifi, etc. tout ce petit commerce, plus ou moins de contrebande, est entre les mains de la communauté musulmane locale.

Pas de batterie… nous passons dans la seconde partie du marché couvert, là où l’on trouve vêtements, chaussures, ustensiles de cuisine, tissus, accessoires de rangement, tables et chaises pliantes, etc. Ce que l’on nomme ici le ‘’Dry Market’’. Je suis à la recherche d’une boîte plastique pour le rangement d’une partie de mon matériel de pêche. Trouvé ! Grâce à une vendeuse partie me chercher la chose… je ne sais où.

C’est le système qui prévaut aux Philippines.
Vous recherchez quelque chose que la ou les vendeuses n’ont pas dans leur magasin… qu’à cela ne tienne, elle ou elles vont aller trouver la chose dans une autre échoppe et l’on vous proposera une chaise afin que vous puissiez vous reposer durant l’attente qui, parfois, peut durer longtemps.


L’ami Ben lui profite de l’attente pour faire l’achat d’un petit réchaud gaz, d’une poêle à frire et d’une casserole.

Le tout est emballé, ficelé comme il faut et comme il fait chaud, de plus en plus chaud, nous partons, à pied, en direction du 7/Eleven le plus proche, distant tout de même d’au moins cinq cents mètres. La fraîcheur du lieu nous surprend, comme à chaque fois que nous rentrons dans un 7/Eleven. Une température sibérienne y règne et c’est un excellent moyen d’attraper un bon rhume.

Deux bières San Mig light sorties du réfrigérateur, direction la caisse, nous payons et nous partons avec nos bières emballées et surtout cachées dans un sac de papier du genre Kraft. Il est interdit de boire de l’alcool à l’intérieur du magasin et il en est de même dans les rues et autres endroits publics.

Qu’à cela ne tienne, il y a, à la sortie du 7/Eleven, un terminal de tricycles et une sorte d’abri de bambou.
Pas véritablement un ‘’Kobo’’, mais un de ses lointains cousins. Un banc, fait de lattes de bambou nous tend ses bras ( ?), si je puis m’exprimer ainsi, alors que je vous fais remarquer que je n’ai encore rien bu et nous y posons nos postérieurs.

Oh que la bière est fraîche et délicieuse à l’ombre du ‘’nipa’’ (sorte de palmier dont on fait les toitures).


Je remarque qu’un des tricycles qui se trouvent en attente porte une plaque d’immatriculation décorative avec l’indication de France et Paris. Son conducteur nous approche et la sempiternelle question arrive immédiatement : «  where do you comme from ?», en fait il veut connaître notre nationalité.

Lorsque nous lui faisons savoir que nous sommes français, il jubile et nous désigne la plaque d’immatriculation de son tricycle en répétant plusieurs fois, France… Paris… et il ajoute quelque chose que nous traduirons, plus tard, par le Havre. À la lueur de ses explications, difficilement compréhensibles car sont anglais est limité, nous comprenons qu’il s’agit d’un ancien marin et qu’il a fait escale au Havre.

Puis, alors que notre conducteur s’éloigne, clients obligent, c’est une femme âgée aux cheveux grisonnants qui nous approche. En rigolant elle nous propose de jouer à son loto illégal. Elle tient à la main une grille avec les numéros qui sont sortis lors des derniers tirages.

La règle du jeu : vous choisissez deux numéros, d’un à quarante-neuf, elle les inscrit sur un morceau de papier le signe, vous donne le papier et copie vos deux numéros sur la liste des paris. Vous payez dix pesos et demain elle passera à nouveau, vous donnera les numéros qui sont sortis et si vous êtes chanceux, elle vous remettra trois mille pesos. Mais il faut vraiment être chanceux.


Alors que nos bouteilles sont vides, mais que nous nous trouvons toujours au bord de la syncope du fait d’une déshydratation avancée, l’ami Ben, toujours pratique, part au ravitaillement.

La dame âgée commence alors, dans un anglais compréhensible parfois mêlé de quelques mots de Tagalog, à nous raconter une partie de son histoire. Elle a vécu avec un Italien durant de longues années, mais cet Italien se trouve désormais dans une maison de retraite au Danemark, pays où il a travaillé toute sa vie. Elle n’a plus de nouvelles de lui et les rares fois où elle a eu la possibilité de téléphoner à la maison de retraite, il lui a été répondu qu’il dormait et qu’il était trop fatigué pour que l’on puisse le réveiller.

Ils ont eu deux enfants ensemble, deux garçons âgés aujourd’hui de vingt six et vingt huit ans.  

Elle est désormais seule et doit travailler pour manger, plus aucun argent ne lui parvient de l’étranger et comme elle n’était pas officiellement mariée, elle ne pourra prétendre à une pension de celui qui n’était que son compagnon. Mais notre dame âgée n’est pas triste, elle serait plutôt nostalgique à se remémorer cette période de sa vie durant laquelle elle vivait avec son compagnon et ses enfants.


Elle me demande si j’ai rencontré son homme, un Italien qui passait de longues heures sur la place principale de Naîc, là-bas près de l’église. Elle semble quelque peu déçue de ma réponse négative… mais un Italien, qui avait soixante et onze ans en 2011 et qui se trouvait assis sur un banc de la place de Naïc, près de l’église… cela ne me dit rien. Il faut dire que la place de Naïc n’est pas spécialement mon lieu de villégiature préféré.

Les Philippins adorent parler avec des étrangers, spécialement des ‘’Kanos’’.

Elle nous quitte en souriant, nous terminons nos bières et, toujours à pied, nous dirigeons vers le MacDo local.

Nous n’aurons que le temps d’avaler un mini-hamburger chacun, mon Dragon m’appelle sur le portable pour me faire savoir que Precious, notre fille cadette, est malade. Retour un peu précipité à Ternate en bus.
Rien de grave, certainement une petite gastro.

Expériences, avis, critiques et commentaires, comme d’habitude sont les bienvenus.

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