vendredi 28 août 2015

SUSPICION À ... TERNATE ?

Il y a quelques jours de cela, un couple d’amis français est passé à la maison afin d’essayer de mettre à jour les programmes de leur laptop. En effet ils utilisent une clé 3 G et le débit n’est pas suffisant pour  downloader plusieurs gigabits. 


Il faut savoir que Pascal et Carmela, qui arrivent du Cambodge où ils ont vécu environ un an, se sont installés à Ternate au mois d’avril de cette année. Ils louent une petite, mais presque grande maison, qui se situe au bord de la rivière, mais sur l’autre rive ; ils sont rive gauche, nous habitons rive droite.

Tendis que pascal essayait d’avoir un débit suffisant pour la mise à jour de ses programmes, nous parlions de choses et d’autres et à un moment de la discussion nous  en sommes arrivés à reconnaître que, vivant aux Philippines, nous n’avions pas vraiment l’impression de vivre en Asie du  Sud-est.

Le dépaysement n’est pas aussi complet qu’il peut l’être en Malaisie, en Indonésie, en Thaïlande ou au Cambodge. Pas de bonzes ici, pas de pagodes, des bâtiments comme l’on peut en trouver partout dans le monde, un alphabet qui est le nôtre, la majorité  des gens qui parlent anglais, des tenues vestimentaires très occidentalisées, etc., j’en ai parlé longuement dans un autre billet… je n’insiste pas.


Donc Pascal et Carmela me faisaient savoir, je rappelle qu’ils sont arrivés il y a quatre mois, que de par leur expérience de grands voyageurs, ils avaient plus l’impression de vivre en Amérique centrale, voire en Amérique du Sud qu’en Asie du Sud-est. Honduras, Nicaragua, Costa-Rica, dans une certaine mesure le Guatemala, ont plus de ressemblances avec les Philippines qu’avec le Cambodge ; c’est une évidence qui saute aux yeux du voyageur qui connait un peu. Cela peut en déconcerter certains, voire en décevoir beaucoup, mais ceci n’est qu’une impression première. Sous cette apparence de peuple très occidentalisé, si vous faites l’effort de gratter un peu le vernis qui le recouvre, vous découvrirez une culture qui est unique.

Je me souviens de mon retour au début des années 90. Après plus de dix ans sans être revenu aux Philippines, j’ai eu l’impression de débarquer au Mexique. Hommes un peu rebondis et moustachus, la route de l’aéroport, qui était en réfection, bordée de barrières de couleurs bariolées, principalement du vert, du jaune, du rouge et du blanc… je m’attendais presque à voir un Philippin basané allongé sur le sol son sombrero sur le nez !

De plus, nous étions attendus dans le hall de l’aérogare par un orchestre qui aurait eu sa place à Guadalajara.

Mais la Chine n’est pas loin et les fils et petits fils de Confucius sont bien présents sur l’archipel.

Tout à coup Pascal m’a posé une question, dont je dois avouer n’avoir pas très bien saisi le sens sur l’instant : « Les gens de  Mindanao sont ils plus ouverts, plus souriants et plus enjoués que les gens de Ternate ou de Manille? » Et afin de préciser sa question, il me donnait comme exemple mon épouse et une de ses sœurs, toutes deux présentes lors d’une précédente discussion et qui sont originaires de Davao City.


Ce qu’il souhaitait  savoir  c’est si les habitants du sud de l’archipel sont plus ouverts aux étrangers que le sont ceux de notre région. Je dois dire que sa question m’a un peu surpris, dans la mesure où il me disait, dans les semaines qui ont suivi son arrivée à Ternate, qu’il se sentait plus à l’aise ici avec la population locale, que dans les autres pays d’Asie du Sud-est dans lesquels il avait vécu ces derniers temps.

En quelques semaines, sa perception de l’archipel avait radicalement changée. Les Philippines passant de la première à la dernière place, bien loin derrière la Thaïlande, la Malaisie et le Cambodge, ceci en termes d’accueil et d’ouverture des populations locales aux ’’Étrangers’’.

Mais les conditions ne sont pas vraiment les mêmes. Ternate n’est pas vraiment, pas du tout en fait, une station touristique pour étrangers. Qu’il y passe quelques touristes occidentaux, oui, que ces touristes s’y installent, non. Les rares étrangers qui se sont installés, ou ont vécu ici, étaient tous mariés avec des ‘’Pinay’’.

Donc les locaux, après un certain temps, vont se poser des questions.                           
Que vient faire ici ce couple occidental, quel est exactement son business, que fait-il, de quoi vit-il, quelles sont ces intentions, etc. ? Et à partir de ce moment, les locaux vont avoir tendance à se refermer sur eux-même vis-à-vis de ce couple. Touristes pour quelques semaines, oui… mais après la suspicion s’installe. Viennent-ils ici pour acheter nos terres, monter un resort, nous faire concurrence avec une autre sorte de business ? Voire chercher le trésor de Yamashita, le  trésor qui serait caché dans les environs de Ternate, proche de Puerto Azul, c’est ce qui se dit tout du moins.  


  
Étonnant quand on sait que Pascal et Carmela m’ont relaté leur périple en ‘’Tandem’’, vélo a deux places pour ceux qui ne connaitraient pas, entre Ternate, Tagaytay, Nasugbu et retour sur Ternate par la nouvelle route qui serpente dans le Parc National du Mont Palay.

Contrairement à Kep, ville en bord de mer du Sud du Cambodge où sont installés de nombreux  étrangers, je crois me souvenir que Pascal m’a parlé d’une soixantaine de Français qui vivent et pour certains y ont leur business, à Ternate les étrangers ne sont pas légion. Aux dernières nouvelles, nous devrions être deux Français, sans compter Pascal et Carmela!

Il y a encore quelques années il y avait un ressortissant Britannique et un Américain. Je crois également me souvenir qu’un Allemand a vécu ici quelques mois, mais tous ces étrangers étaient mariés à des Philippines. Pas de couples d’étrangers.

Petite précision, mais qui a son importance : Pascal et Carmela font très jeunes et de plus ont pris une retraite bien anticipée, ce qui fait que bien peu de gens s’imaginent qu’ils sont des retraités.

Très étonnant cette nouvelle vision qu’à Pascal de l’hospitalité, de l’accueil des Philippins, surtout après m’avoir conté l’histoire de leur randonnée sur Taal et ses environs. Ils ont été partout très bien reçu, ont dîné et même logé, gratuitement, chez l’habitant. Partout où ils sont passés, ils n’ont rencontré que gentillesse et sympathie de la part des locaux, parfois même de l’aide.

À noter que, mais en cela je les avais prévenus, faire une petite ballade à vélo de quelques kilomètres autour de son lieu de résidence, c’est possible ; se lancer dans des randonnées de plusieurs dizaines de kilomètres, je déconseille vivement, même en tandem. 
Pour moi les différents obstacles pour faire de grandes randonnées à bicyclette sont la chaleur, les pentes, l’on a l’impression de plus monter que de descendre et la circulation anarchique pour ne pas dire plus.
Mais il y a un autre inconvénient et non des moindres, auquel je n’avais pas pensé : la pollution !



Ces bus, camions, jeepneys, tricycles qui rejettent dans l’atmosphère des nuages de fumées polluantes et puantes et qui du fait d’une vitesse plus grande que celle d’un tandem, dépassent tous ce dernier, si possible en accélérant dans des fumées noires de moteurs mal réglés.
Pascal en a été sévèrement incommodé et a éprouvé de sérieuses difficultés à terminer le parcours qu’il s’était imposé. Il a mis plusieurs semaines à s’en remettre.

Cette histoire de changement d’attitude des locaux vis-à-vis des étrangers, je ne m’en étais pas vraiment rendu compte. Il faut dire que rares sont les couples d’étrangers qui séjournent plusieurs mois à Ternate, en fait à ma connaissance Pascal et Carmela sont les premiers à faire cette expérience.

Le Ternateño est méfiant. Si, comme les autres Philippins il a connu la colonisation espagnole, puis celle des Américains, il faut également savoir qu’il y avait une garnison japonaise à Ternate, garnison qui a commis de nombreuses exactions durant la seconde guerre mondiale. De plus, comme expliqué dans d’autres billets, Ternate était une voie sans issue, le terminus de nombreux provinciaux arrivés à Manille et qui cherchaient à s’en échapper. Donc le local de souche, le véritable Ternateño, celui qui parle encore le Chavacaño, à quelque peu tendance à se méfier de tout ce qui est ‘’étranger’’.

Pascal et Carmela vont prochainement nous quitter et aller s’installer dans une province éloignée de la capitale. Cette province profonde est restée la même au fil des ans, rien n’y a vraiment changé depuis des décennies. À mon avis ils devraient y être très bien reçu et ne pas ressentir ce sentiment presque de suspicion qu’ils ont ressenti chez nous.


De nombreux couples de Français, Belges, Suisses et autres occidentaux vivent en permanence sur l’archipel. À ma connaissance ils n’ont jamais été confrontés à ce sentiment de suspicion rencontré surtout par Pascal. Mais il faut dire que ces couplent vivent à Manille, Puerto Galera, Boracay, Cébu et autres lieux hautement touristiques.


Expériences, avis, critiques et commentaires, comme d’habitude sont les bienvenus.

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