LA PROPHÉTIE ... DE PANGASINAN !

Prophète  de malheur !

Étonnant comme certain semblent éprouver du plaisir à propager des prophéties de catastrophes, d’apocalypses, de fin du monde, mais attention il en est qui sont persuadés d’être la voix de Dieu sur notre bonne vieille terre.

Si l’on souhaite donner une définition du prophète, l’on pourrait dire qu’il s’agit d’une personne qui fait une prophétie, en annonçant à l’avance un événement hautement imprévisible.

Le prophète se dit au service et mû par la divinité, il va souvent à l’encontre de l’opinion de ses concitoyens et semble vouloir ainsi former une opposition à l’ordre établi.

Prophète, nom dérivé du grec ‘’prophêtês’’,  un mot qui désigne une personne qui tient (tout du moins elle en est persuadée), d’une inspiration que l’on pense être divine, la connaissance d’événements à venir et qui les annonce par ses paroles ou ses écrits.

Les prophéties sont souvent plus des mises en garde, suivies de l’annonce de calamités, que des prédictions inconditionnelles. Elles répondent généralement à une angoisse collective ou à un sentiment d’impuissance des populations face à l’histoire.

Les faux prophètes sont des prophètes non reconnus par les autres religions ou systèmes de croyances.
Le prophète s’oppose au devin, car il n’est pas fataliste, il ne répond pas à des questions précises et il ne fonde pas sa connaissance de l’avenir sur l’interprétation de signes ou d’indices concrets.

Je tiens préciser que lorsque je vous prédis une explosion du système financier international et la disparition de l’euro, tout du moins sous sa forme actuelle, je ne suis ni prophète ni devin.
Je suis simplement réaliste, non pas fataliste et comme je ne crois pas aux miracles, j’ai bien peur que mes prédictions ne se réalisent dans un laps de temps plus ou moins long. Mais cela ne saurait tarder, l’échéance est proche, le temps nous est désormais compté… en trimestres.

Nous pourrions dire que les prophètes existent depuis la nuit des temps, néanmoins les preuves tangibles que nous avons de ceux-ci remontent à l’ancien testament avec les livres des premiers prophètes.

Les Nev’im ou livres prophétiques (ou livres des prophètes) forment la seconde partie du Tanakh (la Bible hébraïque), après la Torah (Pentateuque) et avant les Ketouvim (les autres écrits).

Les Nev’im sont traditionnellement  regroupés en deux ensembles :
Les premiers prophètes, dont les livres couvrent l’histoire d’Israël de son installation en terre de Canaan à sa déportation à Babylone. Les premiers prophètes sont regroupés en quatre livres, Josué, Juges, Samuel et Rois.

Les prophètes seconds.
Ces livres sont à proprement parlé des prophéties ; pour les croyants c’est la parole de Dieu rapportée par les prophètes. Ces prophètes seconds sont répartis en deux catégories, les grands prophètes (Isaïe, Jérémie et Ézéchiel) et les petits prophètes au nombre de douze.

A noter que le protestantisme reprend l’ordre des livres du judaïsme, alors que le catholicisme ordonne différemment ces livres des prophètes.

En plus des prophètes de l’Ancien Testament, le Nouveau Testament cite principalement :
Saint-Jean Baptiste (les Évangiles) qui annonce la venue de Jésus et Anne ou Esther.

Les derniers livres du Nouveau Testament, l’Apocalypse, écrit par Jean, n’est qu’une longue prophétie, une révélation (sens du mot grec) de la fin des temps.

Dans le Nouveau Testament, il est dit de Jésus qu’il est le Messie et le plus grand de tous les prophètes.
De ce fait ses discours sont parsemés de prophéties, comme celle de la destruction du Temple.

Pour information, l’Islam reprend nombre de prophètes comme : Adam, Énoch, Noé, Abraham, Ismaël, Loth, Isaac, Jacob, Joseph, Joachim, Moïse, Aaron, Job, Jonas, Salomon, David, Élie, Élisée, Ézéchiel, Esdras, Luqman.

Depuis les temps bibliques ce ne sont pas les prophéties qui nous ont manquées, les principales étant, la fin du monde, l’enlèvement des Saints au ciel, la destruction complète des gouvernements et des religions, la destruction des religions, l’anarchie générale, l’Armageddon (témoins de Jehova), la résurrection de personnages bibliques, le retour de Jésus (Joseph Smith), l’Apocalypse, les invasions extraterrestres, la destruction du monde par Satan, etc.  C’est par centaines que nous pouvons compter les prophéties, principalement de fin du monde et d’Apocalypse.

Mais j’en viens à un prophète indien (reconnu ou faux prophète ?), qui sévit actuellement dans la province de Pangasinan, au Nord de Manille.

L’Archevêque de Lingayen-Dagupan, Monseigneur Socrates Villegas, a déclaré mercredi 26 février dernier  que la rumeur au sujet de la propagation d’une maladie qui mangerait la chair des humains et qui percerait les os, est la dernière chose dont le pays ait à s’occuper en ce moment.

« Je pense que nous ne devons pas porter trop d’attention à cette rumeur (qui se voudrait prophétique). Elle est à l’origine d’une panique inutile pour les gens  et ce n’est pas ce que nous avons de mieux à faire en ce moment ».

Il a été rapporté qu’un prophète indien du nom de Vincent Selvakumar a fait une prophétie au sujet d’une maladie mortelle qui se propagera rapidement à travers le monde. Cette maladie nouvelle consommerait l chair humaine et percerait les os des humains.

Le fondateur des ‘’Ministères de Jésus’’ ajoute que cette maladie trouvera son origine dans la province de Pangasinan, sur l’île de Luzon, au nord de Manille.

L’archevêque Villegas a exhorté le public à ne pas croire à ce genre de prophétie.

Petit problème, le mardi 25 février une maladie mystérieuse a tuée deux personnes dans la province.
Bien que le bureau local de la santé ait dissipé tout malentendu au sujet de cette maladie mystérieuse, la rumeur enfle dans la province de Pangasinan.

« Premièrement, en tant que catholiques, nous savons que Dieu nous aime. Deuxièmement, ce n’est pas la voie de Dieu que de vouloir punir les gens ».
« La voie de Dieu est toujours compassion, miséricorde et espoir », a déclaré le Président de la Conférence des Evêques des Philippines.

« A ce point je vous demande d’ignorer cette rumeur, nous avons besoin d’espoir et non pas de quelque chose dont nous aurions à craindre » a-t-il ajouté. 

« Ceci ne peut pas venir de Dieu, ce genre de nouvelle est tout à fait injuste pour des gens qui ont besoin d’espoir. Nous n’avons nul besoin de quelque chose que nous aurions à craindre, nous avons assez souffert ».

Villegas a dit que ce genre de rapport ne devrait pas affecter la foi des gens.

« Je m’en tiens à ce principe. Ce qui peut être expliqué naturellement par les médecins et les scientifiques ne doit pas être attribué à des causes surnaturelles, c’est un principe de base ».

Il faut utiliser tous les moyens modernes à notre disposition afin de trouver la cause d’un phénomène, comme une maladie par exemple, avant que d’envisager une cause surnaturelle à la chose, ceci doit rester un principe de base.  

Interrogé sur le fait de savoir si la foi des gens était peu profonde du fait qu’ils croyaient facilement en de telles histoires, le prélat a répondu : « Non, je pense que la foi ne doit pas être mise en doute, ni les fidèles être jugés. Je pense que c’est la disposition de certaines personnes à causer la panique et à verser dans le sensationnel qui doit être mise en cause ».

Dans un pays où les superstitions rencontrent un terrain favorable à tout ce qui est surnaturel ou qui sort de l’ordinaire, il n’est pas étonnant qu’une telle histoire prenne rapidement des proportions difficiles à imaginer.

Une prophétie divulguée par un religieux, quelques morts, qui semble-t-il demeurent mystérieuses, un peuple en contact permanent avec le surnaturel et la rumeur, comme une traînée de poudre, va se propager. 

L’Église Catholique prend ceci suffisamment au sérieux pour immédiatement intervenir et celui qui intervient n’est pas n’importe qui. Pas le simple curé de village, non, il s’agit d’un archevêque et de plus Président de la Conférence des Evêques des Philippines.

Par le passé, nombre de politiciens se sont servis de la superstition des gens pour asseoir leur emprise sur le peuple philippin. J’aurai l’occasion d’y revenir dans des billets futurs.   

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