dimanche 18 décembre 2011

SENDONG ... UNE CATASTROPHE !


Le 14, j’écrivais sur ce blog un post intitulé : Dépression Tropicale … Ou ?
J’indiquais que cette dépression devrait atteindre les côtes Est Philippines aux environs de midi le 15 décembre.

Je précisais d’autre part que cette dépression, qui arrive tard dans la saison, semblait vouloir passer très bas, très au sud de l’archipel et que l’île de Mindanao pourrait être touchée. J’ajoutais que des vents de 140 km/h sur des régions qui ne sont pas spécialement habituées aux typhons, cela pourrait provoquer quelques dégâts.

Malheureusement je ne m’étais pas trompé, Sendong, son nom local, Washi à l’international, une méchante dépression tropicale, a traversé Mindanao d’Est en Ouest en ravageant une partie de la grande île du sud.
Les dégâts sont considérables et le bilan en perte de vies humaines ne fait que s’alourdir d’heure en heure.

Je viens d’essayer de contacter T., un Français qui vit sur Cagayan de Oro et dont je suis sans nouvelle. Cette ville, située sur le nord de Mindanao, semble avoir particulièrement été touchée. Des villages entiers ont disparu emportés par la conjonction de trois phénomènes : des précipitations exceptionnelles, la marée qui était haute et des vagues énormes. L’on pourrait ajouter que le pire a éclaté en pleine nuit. Le vent, à l’intérieur des terres, n’a jamais dépassé 70 / 80 km/h.

De nombreux ponts sont détruits, les maisons sont rasées, les arbres tombés à terre, les véhicules renversés, le sol couvert de débris et les militaires continuent à retirer des corps de la boue qui recouvre le tout.

Un autre Français, J., qui vit non loin là, à Butuan pour être précis, moins d’une centaine de kilomètres à vol d’oiseau, me fait savoir que chez lui … rien ou presque rien. Un autre réseau hydrographique peut-être.
Le Gouvernement et la Croix Rouge locale ont été appelés pour fournir de la nourriture, des vêtements et pour loger plus de 35.000 personnes qui ont tout perdu.

Une opération militaire impliquant plus de 20.000 soldats a été montée dans la partie Nord de Mindanao afin d’apporter secours et ravitaillement aux populations démunies et privées de tout.

Un témoin indique que les corps sont entassés les uns sur les autres dans les morgues de la ville de Cagayan de Oro, une ville et un port de plus de 500.000 habitants.

Les corps se décomposent très rapidement, car il s’agit de noyés et il y a de l’eau mélangée à de la boue dans leurs poumons.
De plus il n’est pas possible de les embaumer du fait du manque d’eau et de la pénurie de Formalin, un fluide que l’on injecte dans le corps afin d’éviter une trop rapide décomposition.

Toujours sur Cagayan de Oro, l’électricité a été rétablie dans le centre de la ville, mais ce n’est pas le cas dans la majorité des zones environnantes, les zones les plus touchées.
Il existe également une pénurie d’eau potable, un comble avec toute l’eau qui est tombée. Une mesure d’urgence a été prise par le gouvernement local, les bouches d’incendie ont été ouvertes et de longues queues de résidants se sont formées pour avoir accès à l’eau potable.

D’autres villes ont été particulièrement touchées, l’on peut citer Dumaguete et Iligan. Mais il faudra attendre au moins une semaine de plus avant d’avoir une image exacte de la situation, de ce qui s’est réellement passé, des conséquences.

Que s’est-il passé dans les montagnes de Bukidnon, sur Ozamis, dans les villages et hameaux isolés et difficiles d’accès … en temps normal.

Il va falloir nettoyer, rétablir l’électricité, réparer les canalisations d’eau, refaire les routes, reconstruire les ponts et apporter une aide d’urgence à au moins 100.000 personnes.  
D’autres endroits ont très certainement été touchés et nous n’en sommes pas encore informés.

Aujourd’hui 18 décembre 2011, il est 15 : 00 h en heure locale, 07 : 00 h en GMT, nous sommes à une semaine de Noël et nombreux sont ceux qui, sur Mindanao, vont fêter l’événement en enterrant leurs morts.


Que pouvons-nous en tirer comme conclusion ?

Je vais, sans aucune prétention, vous livrer mes impressions après cette catastrophe.
Premièrement diverses agences météorologiques, qu’elles soient américaines, japonaise ou autres avaient signalé et suivaient cette tropicale dépression plusieurs jours avant la catastrophe.

Même si les prévisions de la meilleure des agences avaient été légèrement modifiées, compte tenu de ces prévisions, au fil des jours, puis des heures, il devenait évident que cette dépression sévère fonçait en direction de Mindanao.

Je présume que les liens étroits existant entre les USA et la République des Philippines, permettent à cette dernière, en cas d’urgence, d’utiliser les informations non secrètes, car accessible à tout un chacun, des agences US, dont celles des services météorologiques.

Deuxièmement, la déforestation sauvage et l’agriculture dans une certaine mesure, peuvent également être tenues pour en partie responsables.

La corruption, au niveau du barangay, qui autorise untel ou untel de construire, même pour une période limitée, dans une zone réputée dangereuse, doit être combattue, le système doit être banni. De plus, il devrait être interdit de reconstruire dans une zone qui a subi une inondation dans les dix années qui suivent la dernière inondation, sauf à profonde modification du système de protection de ladite zone.

Dernier point, cette catastrophe, car il faut bien parler de catastrophe, intervient lors d’un week-end, une fin de semaine.
Les personnels nécessaires et suffisants étaient-ils en poste durant ce week-end ?
L’Agence Météorologiques Nationale, Pagasa, possédait-elle, durant ce week-end, du personnel nécessaire à un service normal, peut-être même d’une équipe renforcée, du fait des conditions existantes ?

Ou en revient-on à l’époque de l’ancienne Présidente, qui laissait, plus ou moins, les agences gouvernementales et institutions faire un peu ce qu’elles voulaient, en échange de leur soutien inconditionnel ?
J’allais oublier. Le système d’alerte actuel de Pagasa est uniquement basé sur la vitesse des vents, il différencie une catégorie de typhon d’une autre uniquement  à partir de la vitesse du vent. Malheureusement, le vent seul n’est pas toujours  responsable d’une catastrophe due à un phénomène météorologique.


Aux dernières nouvelles, malheureusement mauvaises, le nombre de morts et disparus dépasserait le nombre de 1.000.


Expériences, avis, critiques et commentaires sont, comme toujours les bienvenus.  


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1 commentaire:

  1. A mon humble avis.
    Les vents ne sont pas était la cause, et le système n'a pas atteint le stade de typhon.
    Ce sont les fortes pluies et les inondations sont à l'origine de la catastrophe.
    Il me semble de les sites touchés sont sur le bassin versant de hautes montagnes qui ont du 'bloqué' les pluies sur place et déverser sur les vallées ouvertes au Nord.
    Le système d'alerte actuel ne prend pas en compte les risques liés aux inondations avec intégration des bassins versants, et du relief contrairement à Méteo-France. Beaucoup de progrès à faire également dans les systèmes d'alertes...

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