Si l’histoire
nous enseigne que les pirates chinois sont venus à différentes époques ravager
les côtes philippines, l’histoire des pirates philippins qui attaquaient les
côtes sud de la Chine est moins connue.
Bien avant
l’arrivée du colonisateur espagnol, les îles commerçaient avec les Japonais,
les Indonésiens, les Chinois, les Indiens et même les arabes.
Donc les premiers échanges se sont faits dans le sens Philippines-Chine
et ce avant l’an mille.
Cela était
possible du fait de l’utilisation de navires en bois qui avaient la possibilité
d’affronter la haute mer, les « Balangays ».
Des bateaux
« Balangays » ont été retrouvés à la fin des années soixante-dix à
Butuan, une ville de la province d’Agusan Del Norte et située sur la grande île
du Sud de l’archipel, Mindanao.
Neuf « Balangays » ont été trouvés par accident, par des chercheurs d’or qui creusaient dans un ancien bras de rivière asséché.
Trois des
neuf bateaux ont été dégagés par le Musée National Philippin et sont désormais
préservés. Le premier Balangay ou ‘’Butuan Boat one’’, découvert en 1976, se
trouve actuellement dans le Musée de Butuan à Libertad. Il a été daté au
carbone 14 de l’an 320.
Le Butuan Boat two est installé dans le Hall du Musée
Maritime de Manille ; il a été daté de l’an 1250. Le Butuan Boat five
(mais troisième récupéré), découvert en 1986 à Bancasi, daté de 1215, se trouve
au Musée Régional de Butuan où il est en restauration.
Si les plus
anciens de ces bateaux mesuraient entre douze et quinze mètres, les plus grands
et plus récents atteignaient, voire dépassaient les vingt-cinq mètres de long.
Par comparaison, les Caraques (Nao en portugais) de Christophe Colomb et de
Ferdinand de Magellan faisaient de l’ordre de vingt-six mètres.
J’aurais
l’occasion de revenir sur ces ‘’Balangay’’ qui sont une preuve du savoir faire
philippin dans la construction navale et qui va très certainement permettre de
redéfinir quelque peu l’histoire pré-coloniale de l’archipel.
Ce qui
n’était jusqu’à maintenant qu’une théorie, devient une quasi certitude ;
la ville de Butuan était un centre de commerce important et les marins locaux
naviguaient sur les mers alentours et certainement bien au-delà.
Et voguer ils
l’ont fait.
Selon les archives de l’histoire Sung, la Cour Impériale de la Dynastie Sung reçue un envoyé de P’u-tuan (Butuan) en 1001 de notre ère. P’u-tuan, un royaume que les Chinois décrivent comme une contrée Hindou, une monarchie bouddhiste dirigée par un certain Ch’i-ling (Rajah Kiling).
Selon les archives de l’histoire Sung, la Cour Impériale de la Dynastie Sung reçue un envoyé de P’u-tuan (Butuan) en 1001 de notre ère. P’u-tuan, un royaume que les Chinois décrivent comme une contrée Hindou, une monarchie bouddhiste dirigée par un certain Ch’i-ling (Rajah Kiling).
Deux ans plus
tard, Kiling envoya deux ambassadeurs nommés Liyihan et Jiaminan.
Ces deux ambassadeurs avaient pour charge de négocier l’autorisation de commercer directement avec les Sung (ou Song dynastie du Sud), sans passer par des intermédiaires qui se trouvaient alors dans ce qui est de nos jours le Cambodge (Champa à l’époque).
Ces deux ambassadeurs avaient pour charge de négocier l’autorisation de commercer directement avec les Sung (ou Song dynastie du Sud), sans passer par des intermédiaires qui se trouvaient alors dans ce qui est de nos jours le Cambodge (Champa à l’époque).
Si dans un
premier temps les Sung refusent la proposition de Kiling, cette dernière sera
finalement acceptée en 1011, après de nouvelles négociations avec l’envoyé du
Rajah de l’époque, Rajah Sri Bata Shaja. Cet envoyé se nommait Likan-hsieh et
il apportait à l’Empereur de Chine des cadeaux exotiques : une tablette
d’or gravée, du camphre, des épices des Moluques et un esclave originaire de la
Mer du Sud.
Impressionné
par les présents, plus particulièrement par les épices qu’ils pensaient ne
pouvoir provenir que d’Arabie, les Sung acceptèrent d’élever le statut de
Butuan au même rang que celui du Cambodge.
Désormais les marchandises de Butuan pouvaient arriver directement en Chine, sans avoir à transiter par le Cambodge.
Cependant,
les relations entre les Chinois et les Philippins des temps pré-coloniaux
n’étaient pas toujours aussi roses.
Quelques
dizaines d’années après avoir établi des liens de commerce directs avec le
royaume de Butuan, les Chinois eurent à faire face à un autre groupe
Ethnolinguistique de l’archipel. Cette fois-ci en des termes nettement plus hostiles.
Toujours
selon les archives chinoises, des centaines de pirates de la tribu des « P’i-she-ya »
dévastèrent les côtes de la province du Fujian en 1172 (ou 1174 selon d’autres
références), pillant tout sur leur passage dans plusieurs villages. Les raids
vont ainsi durer régulièrement pendant plusieurs années.
Les
historiens chinois décrivent ces prédateurs à la peau sombre comme des barbares
au langage incompréhensible et qui convoitaient principalement tous les objets
et ustensiles qui étaient en fer.
Voici un
récit datant du 12ème siècle qui parle de ces premiers pirates des
Visayas qui auraient attaqué ce qui est de nos jours la partie Sud de l’île de
Taïwan.
« Non
loin de là se trouve le pays des hommes de P’i-she-ya (Visayas).
Leur langage est totalement incompréhensible, ils sont nus et vivent une vie si primitive qu’ils semblent à peine humains. Un jour, durant le règne de Ch’un-lui (1174-89), un chef de cette ethnie à la tête de plusieurs centaines d’hommes arrivèrent à Shui-ao, Wei-t-ou et plusieurs autres villages de Ch’uan-chou où ils commirent pillages et carnages ».
Leur langage est totalement incompréhensible, ils sont nus et vivent une vie si primitive qu’ils semblent à peine humains. Un jour, durant le règne de Ch’un-lui (1174-89), un chef de cette ethnie à la tête de plusieurs centaines d’hommes arrivèrent à Shui-ao, Wei-t-ou et plusieurs autres villages de Ch’uan-chou où ils commirent pillages et carnages ».
« Ils
montrent une adoration pour tout ce qui est métal ; vaisselle en fer,
cuillères, mais également les baguettes. Les gens qui essaient de leur échapper en refermant la porte de leur maison
derrière eux verront les poignées et accessoires en fer disparaître. Si vous
leur lancez une cuillère ou des baguettes (chopsticks) ils vont s’arrêter pour
les ramasser. S’ils voient des cavaliers en armures, ils vont foncer vers eux
et leur enlever de force ces armures, ne montrant aucun remord quand parfois
des têtes sont quelque peu ‘’élaguées’’ à droite comme à gauche ».
« Au combat, ils
emploient des javelots auxquels se trouve attachée une corde de près de trente
mètres ; ceci de façon à ne jamais perdre la tête de lance en fer ».
« Ils ne possèdent pas
de bateau à voile, mais fabriquent de petits radeaux de bambou. En cas de
danger, ils portent ces radeaux sur leurs épaules, rejoignent la mer et
s’enfuient à la rame ».
Bien qu’il y ait eu débat
sur l’ethnicité de ces ‘’P’i-she-ya (certains argumentant qu’ils auraient pu
être de Formose), il semble bien que les descriptions qui sont faites dans les
archives chinoises pointent en direction des Visayas. Un Sinologue Français,
Terrien de Lacouperie, fût le premier à lier directement les ‘’Pi-She-ya’’ au
Visayas, ceci dans ses écrits de 1887 ; huit volumes intitulés « Le
langage des Chinois avant les Chinois ».
De même, selon l’historien
Efren Isanora, les Visayans (habitants des Visayas), intrépides, tatoués des
pieds à la tête, vaillants marins, connus pour faire des raids bien au-delà de
leur territoire, correspondent parfaitement à la description faite dans les
documents chinois.
Le but de ces raids, en
plus de ramener des esclaves et du butin, était la recherche d’une ressource de
grande valeur et que les Chinois possédaient alors en abondance, le fer.
À tous une excellente journée.
À Ternate il est 12 h 30, la température de 30º C, le temps est couvert et le vent assez fort, 12 KT en provenance de l'Ouest.
Rendez-vous sur la page livres pour en savoir plus.
“101 façons de Générer des Revenus aux Philippines, pour y vivre’’ est maintenant disponible.
À Ternate il est 12 h 30, la température de 30º C, le temps est couvert et le vent assez fort, 12 KT en provenance de l'Ouest.
Expériences, avis, critiques et commentaires, comme d’habitude sont les bienvenus.
Retrouvez-moi sur :
Les articles de ce blog sont © Copyright protected. Leur reproduction, mise en réseau public ou privé, sous quelque forme sont interdites sans l'accord préalable de l'auteur.
Prendre sa retraite aux Philippines,
Pourquoi ?
7107 îles, plus de 36.000 kilomètres de côtes,
des milliers de plages de sable blanc, le soleil toute l’année ;
des montagnes qui culminent à plus de 3.000 mètres,
des milliers de plages de sable blanc, le soleil toute l’année ;
des montagnes qui culminent à plus de 3.000 mètres,
la jungle, les forêts, des paysages grandioses.
Une population chaleureuse et accueillante, des tribus colorées.
Un excellent service de santé à un prix abordable. Le coût de la vie,
un des plus bas au monde ; de nombreux avantages offerts aux retraités,pas d’impôts ni de taxes.
un des plus bas au monde ; de nombreux avantages offerts aux retraités,pas d’impôts ni de taxes.
Rendez-vous sur la page livres pour en savoir plus.
“Épouser une Femme Philippine”,
sous titré,
Chercher Trouver et Marier une Pinay,
S’adresse à tous les hommes occidentaux qui souhaitent trouver aux pays des 7.107 îles celle qui deviendra la compagne de leur vie.
Un livre complet qui aborde tous les sujets sans tabous.
Plus d’information sur la page ‘’livres’’
Mon petit livre
“101 façons de Générer des Revenus aux Philippines, pour y vivre’’ est maintenant disponible.
Vous trouverez plus d’information sur la page ‘’Livres’’
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire