dimanche 19 février 2012

AFFAIRES ... DE FAMILLE !



  EST-ELLE réelle ?
              Est-elle celle qu’elle
                Prétend être ?

  Enquêtes et Investigations
                   Aux Philippines




Un petit post destiné à mieux vous faire comprendre comment fonctionne la société philippine et comment résoudre les petits problèmes quotidiens.

Je vous ai déjà expliqué comment tenter de résoudre des problèmes de clôture, de bruit, de chiens errants, d’enfants chapardeurs, de véhicules mal garés …
Vous vous souvenez, le Kapitano, encore et toujours le Kapitano et c’est pour cela qu’il est souhaitable d’être en bons termes, pour ne pas dire en excellents termes, avec son Kapitano.

Et comment être en très bons termes avec son Kapitano ?
En allant se présenter à lui lors de votre arrivée dans son Barangay et en se faisant discrètement accompagner d’un ‘’Long Neck’’ de Fundador ou d’Emperador.
Le long neck, c’est la bouteille d’un litre, ne jouons pas les Kuripot (radins) et le Fundador ou l’Emperador sont des alcools d’origine espagnole, une sorte de brandy.

Sauf à avoir une ‘’Kapitana’’ en place d’un Kapitano, la bouteille sera toujours la bienvenue.
Il y a toujours quelque chose à fêter ou à souhaiter au pays des 7.107 îles.
Il y a quelques jours j’ai reçu un mail d’un lecteur qui vit au Canada et qui est marié depuis plus de dix ans avec une Filipina. Ils vivent ensemble dans les environs de Vancouver, ont une petite fille de quelques mois et tout se passe merveilleusement bien.

La Filipina, que nous appellerons Ema, a un fils de dix-sept ans d’une première liaison et ce fils vit dans le nord de Luzon, chez son oncle, le frère d’Ema.

Plus ou moins régulièrement le couple envoie un peu d’argent au fils pour son entretien et son éducation, car il va au collège.
Ce lecteur me raconte que son épouse vient d’appeler son fils afin de savoir s’il avait bien reçu l’argent et qu’elle a découvert que son frère extorquait l’argent de son fils en le menaçant physiquement.

Il a donc demandé à son épouse d’appeler la Police ou de dire à son fils d’aller se plaindre à la police. Réponse de l’épouse la police ne va pas venir, la police ne s’immisce pas dans les querelles familiales.
Effectivement, aux Philippines, la police n’intervient pas dans les querelles de ménage ou les différents familiaux. C’est un des rôles du Kapitano et pas des moindres.

Entre les hommes qui battent leurs femmes ou leurs enfants, spécialement quand ils ont bu, les querelles entre frères et sœurs pour des questions d’héritages ou de droits, les conflits entre voisins pour un oui pour un non et qui souvent dégénèrent, les gamins qui fuguent ou qui traînent la nuit dans les rues, il est bien occupé le Kapitano.

De plus il lui faut faire respecter le couvre-feu, de vingt-trois heures à quatre heures du matin les mineurs de moins de dix-sept ans ne sont pas autorisés à circuler dans les rues. 

Peut-être un bon exemple, à copier dans nos banlieues françaises et responsabiliser les parents.
Ici pas de manifestations contre cette décision, les gens comprennent et obéissent, sans poser de questions. Il y a, partout dans la ville, des pancartes qui rappellent cette ordonnance du Barangay Captain.


Revenons-en au cas du fils d’Ema, je pense qu’il ne s’agit pas d’un cas isolé.

Il y a deux points à considérer : il s’agit d’extorsion ou de tentative d’extorsion et de plus sur un mineur et il y a des lois aux Philippines pour protéger les mineurs. Elles sont strictes et sévères.
Donc la police doit pouvoir intervenir si le cas est bien exposé.

Mais aller trouver le Kapitano, dans une première tentative de conciliation, pourrait s’avérer positif. N’oublions pas qu’il s’agit du frère d’Ema, le mettre en prison risquerait d’envenimer encore plus les choses et pourrait mettre à risque la vie du fils.

Donc, à mon avis : que le fils aille trouver son Kapitano et explique la situation, ce dernier connait très certainement l’oncle et saura conseiller le fils.

Mais, toujours à mon avis, il va falloir séparer le fils de l’oncle.
Trouver d’autres membres de la famille qui pourraient éventuellement l’héberger, une famille d’amis ou pourquoi pas lui louer un endroit pour se loger et lui assurer un revenu mensuel suffisant pour vivre et poursuivre ses études. Cela ne coûte pas très cher aux Philippines et de plus à dix-sept ans, il doit pouvoir commencer à voler de ses propres ailes.

Pour ceux qui auraient des problèmes similaires, si la victime ne veut pas s’adresser directement à la police de peur de représailles, il y a, pour les enfants mineurs, le Bantay-Bata avec un numéro de téléphone qui est le 163 ou les services sociaux à l’enfance le DSWD.
La fondation ABS/CBN peut aussi aider, téléphone 411 08 46.

Les actes de violence à l’encontre de mineurs sont très sévèrement punis aux Philippines.
Mais effectivement, pour des affaires purement conjugales ou familiales, généralement c’est le Kapitano qui est compétent. En fonction, il décidera ou non de contacter la police ou éventuellement un juge.

Dernièrement, une jeune femme philippine, mariée à un étranger, est allé se plaindre que son mari la frappait. La police l’a immédiatement renvoyée au Barangay Captain.  

Expériences, avis, critiques et commentaires sont comme d’habitude les bienvenus.

Retrouvez-moi sur :
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