Je reçois de nombreux mails de personnes qui me disent
vouloir venir vivre aux Philippines.
Mais en réalité bien peu franchissent le
Rubicon, surtout parmi les plus jeunes, mais pas seulement.
Je me suis posé la question de savoir pourquoi ?
J’ai pour cela interrogé des personnes qui vivent ici,
des gens qui sont avec nous depuis plus ou moins longtemps et je leur ai posé
la question suivante : « Comment avez-vous pris la décision de faire
le grand saut et comment cela s’est-il passé ? »
Ils se souviennent, alors qu’ils se trouvaient encore dans leur pays d’origine, d’avoir eu la volonté, un profond désir de venir aux Philippines pour y vivre définitivement. Certains même rêvaient éveillés de leur vie ici, sans jamais y avoir mis les pieds.
Ils se mettaient à l’heure philippine, mangeaient des
plats qu’ils pensaient être philippins, relisaient tous les livres qui
traitaient du sujet, parcouraient les sites sur le net qui parlaient de
l’archipel, entrecoupant leurs lectures en apprenant et en baragouinant à
longueur de journée quelques mots de Tagalog ou de Bisaya. Ils y étaient déjà,
ou presque.
Rien que de songer à bientôt être un expat aux Philippines
consumait entièrement leurs esprits. Les 7.107 îles, comme des joyaux,
resplendissaient devant leurs yeux ; le vert émeraude de la mer
remplissait leurs baignoires, même le ciel gris, qui était leur quotidien, se
transformait en un ciel bleu immaculé dans lequel l’astre du jour
resplendissant ne cessait de briller.
Puis, plus la date du départ approchait, après avoir
vendu tous les biens qu’ils possédaient et qu’ils ne pouvaient emmener, après
avoir emballé tout ce qui était destiné à les suivre dans cette nouvelle vie
sous les tropiques, soudainement l’angoisse commençât à pointer son nez.
Tout à coup ils s’apercevaient de la réalité des
choses ; ils allaient se retrouver de l’autre côté de la planète, dans un
pays qu’ils connaissaient en fait à peine, alors qu’il y a encore quelques jours
ils y vivaient en rêve. Nouveau pays, oui et nouvelle vie.
Pendant les derniers jours qui ont précédé le départ
l’angoisse était là, bien présente, sournoise quand elle semblait disparaitre
du fait des mille petites choses à faire qui précèdent un départ. Puis elle
revenait, par bouffées, oppressante, omniprésente, étouffante et si je faisais
une erreur ? Et si changer ma vie pour cette aventure dans cette terre
lointaine n’était pas pour moi ?
C’est pourtant quelque chose qu’ils souhaitaient tous, du
plus profond du cœur, mais au dernier moment l’angoisse, la peur de faire une
erreur, ce petit diablotin qui dansait dans leur tête en se moquant d’eux et
qui leurs disait, « tu fais une connerie, une grosse connerie, tu ne vas
jamais pouvoir t’adapter ».
Et, jusqu’au moment de prendre l’avion le doute va
subsister, suis-je ou non en train de faire une connerie ?
Encore plus vrai pour ceux qui ne sont pas mariés avec
une Filipina, l’adaptation n’en sera que plus longue et difficile.
Un autre facteur qui entre en jeu, le problème financier.
Nombreux sont ceux qui n’ont pas les moyens financiers de faire le grand saut.
Mais j’en ai déjà parlé dans d’autres posts, je ne reviens pas dessus
aujourd’hui.
Donc je présume qu’un grand nombre refusent de faire le
grand saut dans la période qui suit le rêve, dans cette période dans laquelle
il faut commencer à affronter la réalité. Comme par exemple mettre la maison en
vente, en parler avec les amis, les proches, la famille ; se renseigner
sur les formalités, les visas, la couverture sociale, les transferts d’argent, etc.
Mais ce dont je souhaite vous parler et ce sur lequel je
vais insister aujourd’hui, c’est le rêve de vouloir venir ici vivre dans une
province retirée, vivre un peu à la façon de Tarzan avec sa Jane et commencer
un petit business dans un village loin de tout.
Je n’ai nullement l’intention de décourager qui que ce soit, je souhaite simplement vous expliquer la réalité des choses, comment cela se passe réellement sur l’archipel, une expérience de terrain.
Je n’ai nullement l’intention de décourager qui que ce soit, je souhaite simplement vous expliquer la réalité des choses, comment cela se passe réellement sur l’archipel, une expérience de terrain.
Donc, pour une raison ou pour une autre vous souhaitez
vous installer dans un endroit d’une province qui se trouve un peu éloigné de
tout. Premièrement je vous conseille vivement de vous rendre plusieurs fois
dans l’endroit où vous souhaitez vous installer, avant que de sauter à pieds
joints dans ce qui pourrait se révéler un piège.
Si possible à différentes
périodes de l’année, les choses ici peuvent être considérablement différentes
d’une saison sur l’autre.
La réalité des choses n’est pas forcement visible au
premier coup d’œil. Il y a de fortes chances que de nombreux aspects d’une vie
dans l’endroit choisi vous aient échappé lors des quelques visites que vous y
avez effectuées.
Je ne parle même pas d’une ou de deux visites en tant que
touriste, visite durant laquelle seuls les aspects positifs du rêve vous ont
sauté aux yeux. Maintenant si votre plan est de vous installer en province sans
avoir une épouse philippine, je vous conseille d’y réfléchir à trois, quatre et
même cinq fois avant de vous lancer.
Personnellement, sans la présence de mon épouse, c’est
une chose que je n’envisagerais mêmes pas. N’oubliez pas que sans nos épouses,
ici nous ne sommes rien et les choses vont être trois ou quatre fois plus
difficile pour vous si vous êtes seul.
Mieux vaut dans ce cas vous contenter de vous engluer
dans des villes comme Manille, Davao, Cebu ou Angeles, croyez-en mon expérience
votre vie de tous les jours n’en sera que facilitée. De plus si vous êtes venu
aux Philippines dans l’espoir d’y trouver une épouse, les terrains de chasses
sont nettement plus giboyeux dans ces derniers endroits. Il sera toujours temps
de changer une fois que vous vous serez acclimatés.
Je vais vous donner une idée de ce que peut être la vie
en province, les bons côtés comme les mauvais, ceci basé sur l’expérience d’un
ami dont l’épouse est originaire d’Abulug, une ville de 30.000 habitants qui se
situe au Nord-est de Luzon, dans la province de Cagayan.
Abulug c’est un peu paumé, une ville rurale en bord de
mer.
Il y a plein d’autres endroits qui offrent une vie nettement plus spartiate que celle-ci, je ne vous ai pas choisi la pire des situations. La grande route, celle qui joint Manille au nord de Luzon, passe à moins de dix kilomètres et il est possible de la rejoindre par un chemin défoncé. Si vous passez par la route revêtue (cimentée), il vous faut compter 25 kilomètres.
Attention que la grande
route, que l’on nomme ici Highway, est une bonne deux voies, une dans chaque
sens, une route communale française, peut-être en un tout petit peu plus large.
La plus proche ‘’grande ville’’ est Ballesteros (35.000
habitants). Une ville comparable, à la différence près que l’on y trouve une
pharmacie, un docteur, un coiffeur, Western Union, un bureau de postes, une
station d’essence, un véritable marché, des matériaux de construction, une
supérette, un garage de réparation automobile, un arrêt de bus et il y a même
un kiosque où l’on vend des Donuts.
Oui, mais Ballesteros se situe à 15 kilomètres d’Abulug, une demi-heure en voiture ou tricycle.
La véritable et plus proche ville (30 km) se nomme Appari,
70.000 habitants tout de même.
Trente kilomètres, mais une heure en tricycle et bangka, ou deux heures, 90 kilomètres, en voiture.
Trente kilomètres, mais une heure en tricycle et bangka, ou deux heures, 90 kilomètres, en voiture.
C’est là que l’on trouve le plus proche et unique fastfood de la région, un Jollibee.
L’on y trouve également le premier hôpital où il est possible de se faire soigner avec un peu plus que de l’amoxicillin, de l’insuline ou du paracetamol. Peintures, epoxy, parpaings, ciment, tôles ondulés, pièces de bois, etc. sont aussi disponibles. Un bureau du LTO et un de l’Immigration complètent l’ensemble.
Ah, j’allais oublier, à Appari se trouve la plus proche banque avec trois ATM (DAB, la tirette), mais 50 % du temps hors service.
Les Japonais y avaient installé un comptoir commercial en 1405, à l’embouchure de la plus longue rivière de l’archipel, la Cagayan River..
La capitale
provinciale, Tuguegarao, 150.000 habitants, se trouve à 130 kilomètres, trois
heures en voiture ou en bus.
C’est là que l’on peut trouver : le plus proche aéroport (uniquement turboprops), un terminal de bus digne de ce nom (pour les Philippines), deux centres commerciaux, des McDonalds, des pizzerias ; des plombiers, des électriciens, des architectes, un supermarché avec des spécialités de médicaments, des Agences Gouvernementales comme le NSO (National Statistics Office) ou le DENR ; une compagnie de câble TV, des banques avec plus de services, des ATM, de l’électroménager, des meubles, etc.
C’est là que l’on peut trouver : le plus proche aéroport (uniquement turboprops), un terminal de bus digne de ce nom (pour les Philippines), deux centres commerciaux, des McDonalds, des pizzerias ; des plombiers, des électriciens, des architectes, un supermarché avec des spécialités de médicaments, des Agences Gouvernementales comme le NSO (National Statistics Office) ou le DENR ; une compagnie de câble TV, des banques avec plus de services, des ATM, de l’électroménager, des meubles, etc.
Voici ce que
me disait mon ami dont l’épouse est originaire d’Abulug et dont la famille
possède une ferme avec des animaux et des élevages de poissons en pisciculuture.
Chaque fois qu’ils se rendent de Manille à Abulug ils rapportent entre cent et deux cents kilos de choses diverses.
Chaque fois qu’ils se rendent de Manille à Abulug ils rapportent entre cent et deux cents kilos de choses diverses.
La dernière
fois, un peu avant Noël, voici ce qu’ils ont apporté, sans tenir compte des
cadeaux de Noël. Des rallonges électriques, du Nescafé dans de grandes boîtes,
du lait en poudre également dans de grandes boîtes en fer (5 kg.), 10
kilogrammes de spaghetti et autant de sauces, deux kilos de fromage, deux
grosses boules (pas de réfrigération), 25 kilogrammes de lessive en poudre, du
shampoing, de la farine, de l’huile d’olive, des moustiquaires, de la peinture,
du chocolat, du spray pour les insectes, des boîtes de biscuits secs, des
engrais, des semences, des pesticides, du fil électrique, des lampes torches et
des batteries, un poste de radio à transistors, des bottes, des chaussures pour
les enfants, des vitamines en boîtes, des médicaments, de l’ovomaltine, du
whisky, etc. et il en a oublié, ceci n’est qu’une liste partielle.
En tout, plus de 220 kilogrammes en provenance
de Manille.
Bon, la
logistique ne vous effraie pas !
Vous avez maintenant besoin d’un endroit pour vivre.
Si vous pensez à une maison construite selon nos standards, oubliez, c’est pratiquement impossible.
Même si vous avez les moyens financiers de vous payer ce genre de construction, vous n’allez pas trouver dans cette province de maçons, de charpentiers et d’ingénieurs qui soient capables de réaliser cette construction selon vos désirs.
La case de
l’oncle Tom ou la maison dans les arbres de Tarzan ?
Avec les insectes qui pullulent, les typhons qui balaient régulièrement le pays, les pluies diluviennes, les animaux sauvages et plus ou moins dangereux dans certains endroits, une fois de plus oubliez.
Donc il y a de
grandes chances que votre maison soit faite de parpaings, de ciment, avec une
charpente de bois, un toit de tôles ondulées ou de nipa, sans isolation et avec
une méchante ligne électrique de cinquante ampères au maximum.
Tout juste de
quoi alimenter un réfrigérateur, un téléviseur, un petit climatiseur et
quelques petits appareils électroménagers. Attention, pas tous ces appareils en
même temps !
Il vous faudra
creuser un puits pour avoir de l’eau, acheter une pompe et un réservoir pour la
stocker.
Les matériaux de construction qui ne sont pas fabriqués localement, l’on trouve juste des parpaings, du ciment, des planches, du nipa (feuilles de palme), vont vous coûter et encore s’ils sont disponibles, 25 à 50 % plus chers à Tuguegarao, 100 % plus chers à Appari ou Ballesteros, comparé aux prix pratiqués à Manille.
Avec en
moyenne treize typhons par an cette région est sujette à des pannes de courant
qui peuvent parfois durer une, deux, voire trois semaines. Un gros réfrigérateur
avec un grand congélateur en addition, sauf à avoir un groupe suffisamment
puissant pour les alimenter, sont inutiles.
En général
tout ce qui est des matériels de plomberie et d’électricité, les tuiles et les
carreaux, les pompes, les générateurs, etc. sont de fabrication chinoise, donc
de qualité bien inférieure à ce que nous connaissons en occident.
En ce qui
concerne l’électroménager et les meubles qui sortent un peu de l’ordinaire
local (bambou dur comme la pierre), vous trouvez un choix très limité (lits,
matelas, sofas, fauteuils, tables et chaises) de produits occidentaux, pour le
reste il faut aller à Manille et les faire ramener sur place.
Ca y est, vous
avez construit votre home sweet home et vous vous installez, plus ou moins
confortablement. Maintenant, si votre terrain est assez grand, rien ne vous
empêche de construire une petite cabane de style local, d’attacher un hamac
entre deux cocotiers, attention aux noix avec Newton et quelques lianes qui
vont vous permettre de vous déplacer, façon Tarzan.
Donc vous avez
une maison où vivre, très bien. Et maintenant comment allez-vous générer des
revenus, comment allez-vous gagner votre vie ?
Quand on sait que trouver un emploi aux Philippines pour un étranger est extrêmement difficile, même dans les plus grandes villes comme Manille, Cebu, Davao et autres !
Sauf à être un
missionnaire, un scientifique qui étudie l’environnement, un géologue,
éventuellement un Docteur ou un Dentiste (il y a des restrictions), un
instructeur de plongée ou un professeur, vous n’avez quasiment aucune chance de
trouver un emploi.
Effectivement, dans certaines provinces, les Docteurs et les
professeurs sont recherchés, il n’y en a pas assez. A la condition qu’il n’y
ait pas de Philippin de disponibles pour ces postes, il vous sera peut-être
possible d’enseigner ou de soigner en province … oui mais, avec des salaires de
Philippins, 4.000 à 5.000 pesos par semaine, au grand maximum.
Si vous n’avez
aucune de ces qualifications, le salaire moyen est de 150 à 300 pesos par jour.
C’est ce que paye la belle famille de mon ami aux salariés qu’ils embauchent pour les élevages de poissons.
A Alubug,
comme dans de nombreux autres endroits un peu isolés sur l’archipel, les
liaisons internet, quand elles existent, sont relativement lentes. Donc, à
moins de vouloir passer vos nuits devant l’écran, mieux vaut oublier l’idée de
travailler en utilisant le net.
Les liaisons s’améliorent de jour en jour, mais
il faudra encore quelques années avant que l’ensemble du territoire soit
correctement couvert.
Quelles sont
vos options ?
Ouvrir un restaurant, un magasin de souvenirs, une boulangerie pâtisserie et pourquoi pas un resort ?
Oui, pourquoi pas, mais petit problème il n’y a pratiquement aucun touriste à Abulug.
A noter qu’il en est de même pour les villes environnantes.
Le premier hôtel qui se rapprocherait de nos standards (une ou deux étoiles), se trouve à Tuguegarao, absolument rien d’autre qui puisse convenir à un occidental.
Pourquoi me
demanderez-vous ?
Tout simplement il n’y a pratiquement aucun étranger qui vienne se perdre dans le secteur.
Il faut des visiteurs tous les jours pour remplir votre resort.
Les faire venir
de Manille ?
Oui.
La côte, qui est superbe de Santa Ana jusqu’à Pagudbud, est parsemée de vestiges de resorts qui sont à l’abandon, des squelettes de bungalows envahis par la végétation.
Oui.
La côte, qui est superbe de Santa Ana jusqu’à Pagudbud, est parsemée de vestiges de resorts qui sont à l’abandon, des squelettes de bungalows envahis par la végétation.
Même à Abulug. Un businessman de réputation avait monté il y a quelques années un projet très ambitieux. Ce n’est pas l’argent qui lui manquait, non pas l’argent, mais les clients.
Il n’y a pas assez de visiteurs pour remplir même un tout petit resort.
Donc si vous
souhaitez monter un resort dans un endroit quelque peu isolé, même dans un
superbe environnement, même dans le plus merveilleux des endroits, il vous
faudra faire venir tous vos clients. Ne comptez ni sur le passage, ni sur les
locaux !
Je vous souhaite bien du courage, car ils sont légion à avoir essayé et à ma connaissance … il vous faudra être un ‘’Cador’’ du marketing !
Je vous souhaite bien du courage, car ils sont légion à avoir essayé et à ma connaissance … il vous faudra être un ‘’Cador’’ du marketing !
Monter un
restaurant ? Sans le moindre étranger aux alentours, cela veut dire que
votre clientèle va-t-être essentiellement composée de locaux, de gens du cru.
Combien allez-vous pouvoir les faire payer pour un repas ? Cent, deux
cents pesos par tête et encore il s’agit là d’une estimation haute.
Quand on
sait que la majorité des familles ne peuvent même pas s’offrir un repas au
Jollibee du coin.
Vous avez
remarqué que telles et telles choses ne se trouvent pas à Alubug et vous
souhaitez vous lancer dans l’importation et la distribution d’électroménager et
d’électronique. Pense-vous que vous allez pouvoir vendre des réfrigérateurs,
des gazinières, des fours et des écrans plasma dans ce coin reculé où vous
avez eu l’idée de vous installer ?
Les gens d’ici non tout simplement pas
les moyens financiers de s’offrir ce genre de produits.
C’est la même
chose en ce qui concerne les produits alimentaires que vous pourriez être tenté
d’importer. Les vins, la grande majorité des gens d’ici n’en ont même jamais
goutté ! De plus à 500 ou 600 pesos la bouteille de 75 centilitres, ils
préfèrent et de loin la bouteille de Tanduay, le rhum local, à 75 pesos. Ou
l’Imperador, une sorte de Brandy, importé d’Espagne et mis en bouteille
localement.
Ces alcools bons marchés sont forts et vont rapidement les saouler, le but recherché par le Philippin quand il boit.
Du foie-gras à
1.500 pesos la petite terrine ?
Ils font dix repas complets pour toute la famille avec cette somme, riz, toyo et tuyo !
Vous allez me
dire « Non, je ne souhaite rien faire de tout cela, je souhaite être près
de la nature, je veux être fermier ou alors pêcheur ». Ce à quoi je vous
répondrai « Oui, c’est tout à fait possible, mais tenez compte des
conditions locales ».
Planter du riz sous le soleil philippin …
Aller à la pêche avec des conditions de mer souvent difficiles, oui cela est possible, mais ce n’est plus la vie peinarde sous les tropiques.
Donc ne rêvez
pas trop, pesez-bien le pour et le contre.
J’estime que vivre un peu éloigné de tout est possible, à la condition d’avoir une pension ou autres revenus suffisants et une très, très bonne santé.
Et là, je m’explique.
La Malaria, la
Dengue, la Typhoïde, le Cholera, les Septicémies, les empoisonnements par la
nourriture et la Tuberculose (TB), sont des maladies ou des incidents qui
arrivent fréquemment aux pays des 7.107 îles. J’allais oublier, les amibes,
amibiases que trois de mes gamins se sont joyeusement payé ces dernières années
(je sais bien que les hospitalisations sont moins chères qu’en Europe, mais
tout de même), la Leptospirose, une joyeuse cochonnerie dont les symptômes
ressemblent à ceux de la grippe, les pneumonies et les grippes.
A noter qu’un simple
rhume philippin, celui qui n’affecte que peu les locaux, me transforme en
fantôme toussant, mouchant et crachant pendant trois semaines.
Les grippes
sont nettement plus fréquentes en ville.
Une par an durant ma période à Manille et seulement deux en treize années de résidence à Ternate.
Une par an durant ma période à Manille et seulement deux en treize années de résidence à Ternate.
La Malaria
est, à ce jour, cantonnée à quelques endroits perdus du territoire ;
principalement sur le sud de Palawan et quelques îles isolées.
Typhoïde et Cholera connaissent des épidémies qui généralement suivent une catastrophe naturelle.
Typhoïde et Cholera connaissent des épidémies qui généralement suivent une catastrophe naturelle.
Par contre, la Tuberculose, les pneumonies, la Dengue, la Leptospirose, l’Amibiase frappent un peu partout sur l’archipel, mieux vaut en connaître les symptômes et ne pas se trouver trop éloigné, en temps, d’un bon hôpital.
La mer est
également un élément qui peut révéler quelques dangers. Voir à ce sujet mon
post ‘’Ne me touchez pas‘’.
Ici aux
Philippines, sauf à Davao City, il n’y a pas de numéro d’urgence pour les
hôpitaux, pas de SAMU, pas de SOS médecins. La plupart du temps il faut se
rendre par ses propres moyens à l’hôpital le plus proche, celui qui sera équipé
pour vous donner les soins que votre état nécessite.
Si vous
habitez sur une île déserte à plusieurs heures de bateau d’un hôpital, que se
déclare une péritonite aiguë ou que vous vous fracturiez une jambe alors qu’arrive
un typhon, je vous souhaite bien du courage.
A l’hôpital d’Abulug,
il y a toujours au moins une infirmière de service, mais pour quelque chose d’un
peu plus sérieux qu’une grippe il vous faudra vous rendre à Appari. Là vous
pouvez espérer des soins basiques. Mais l’hôpital manque de médicaments, d’équipements,
de personnels qualifiés et de spécialistes.
Pour le plus
proche IRM, il faudra vous rendre à Tuguegarao.
Tout ce qui est chirurgie de précision, analyses un peu poussées, direction Manille.
Il vous manque
de simples clous pour terminer un projet, deux heures de route !
Tout ce qui est produits occidentaux, comme assaisonnements par exemple, il vous faudra vous rendre à Tuguegarao, cinq à six heures de route aller retour, en fait cela va vous prendre une journée entière !
Oui, vous
allez trouver du sel, du poivre, du tamarin, du patis (le nuoc-mâm local), des
Kalamansis, du bagoong, du piment rouge, de l’ail et de l’oignon … mais c’est à
peu près tout.
Il va falloir vous adapter à la saveur des plats philippins.
Mis à part les deux mois que nous nommons ici hiver, décembre et janvier, la température dépasse largement les 30 º C le reste de l’année. Sans climatiseur, sauf peut-être quelques heures durant la nuit, cela risque parfois d’être difficile !
Il va falloir vous adapter à la saveur des plats philippins.
Mis à part les deux mois que nous nommons ici hiver, décembre et janvier, la température dépasse largement les 30 º C le reste de l’année. Sans climatiseur, sauf peut-être quelques heures durant la nuit, cela risque parfois d’être difficile !
C’est sûr qu’à
Abulug il n’y a pas de stress, la vie s’y écoule gentiment, tranquillement,
rythmée par le cycle de l’astre du jour. Les gens y sont plus accueillants,
hospitaliers et amicaux que dans une grande ville. Mais les distractions y sont
rares, ici l’on se distrait en buvant, en jouant aux cartes ou au Mah jong, les
combats de coqs le samedi, la TV locale uniquement, il n’y a pas le câble, la
drague pour les amateurs … attention que la Pinay est jalouse, possessive et
exclusive.
Possibilité
tout de même, pour ceux qui en ont les moyens, d’installer des antennes
paraboliques pour capter la TV par satellites. Plus de 350 chaînes de
disponibles.
Pour ceux qui
osent le faire, ceux qui osent aller vivre dans un endroit retiré de l’archipel,
loin de tout ou presque, je dis bravo.
C’est facile de romancer sur cette future vie, une hutte posée sur une plage de sable blanc, le hamac qui se balance doucement entre deux cocotiers sous le souffle léger des alizés. La SanMig bien fraiche à portée de la main … Je vous conseille tout de même de construire une solide maison en dur, avec le maximum du confort que nous connaissons en Occident à proximité de votre hutte et ce à moins de deux heures de transport d’une grande ville avec toutes les facilités.
C’est facile de romancer sur cette future vie, une hutte posée sur une plage de sable blanc, le hamac qui se balance doucement entre deux cocotiers sous le souffle léger des alizés. La SanMig bien fraiche à portée de la main … Je vous conseille tout de même de construire une solide maison en dur, avec le maximum du confort que nous connaissons en Occident à proximité de votre hutte et ce à moins de deux heures de transport d’une grande ville avec toutes les facilités.
Et je ne vous
ai pas parlé des moustiques, des fourmis rouges, blanches, noires, grises et de
tous ces insectes plus ou moins déplaisants qui pullulent sur l’archipel.
Ceci est un
court extrait d’un petit livre que je suis en train d’écrire. Petit livre qui
parle des meilleurs endroits, où d’après moi, il est possible de s’installer
confortablement aux Philippines, les places à visiter en premier.
Expériences, avis, commentaires et critiques sont les bienvenus.
Retrouvez moi sur < www.expatauxphilippines.blogspot.com > pour plus d'information.
Je suis sur Yahoo Mesenger chaque jeudi, de 18 à 20 heures, 12 à 14 heures en France
dtesteil737@yahoo.com
“Épouser une Femme Philippine”,
sous titré,
Chercher Trouver et Marier une Pinay,
S’adresse à tous les hommes occidentaux qui souhaitent trouver aux pays des 7.107 îles celle qui deviendra la compagne de leur vie.
Un livre complet qui aborde tous les sujets sans tabous.
Plus d’information sur la page ‘’livres’’
Mon petit livre
“101 façons de Générer des Revenus aux Philippines, pour y vivre’’ est maintenant disponible.
“101 façons de Générer des Revenus aux Philippines, pour y vivre’’ est maintenant disponible.
Vous trouverez plus d’information sur la page ‘’Livres’’
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